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Ce mercredi 4 octobre, le Président de la République, Emmanuel Macron, a passé l’après-midi à Egletons, afin d’inaugurer le campus de l’Ecole d’Applications des Travaux Publics (EATP), entièrement rénové pour 36,7 millions d’euros. Cet établissement, géré par la Fédération nationale des Travaux Publics (FNTP), accueille 580 étudiants, en CAP, Bac professionnel et BTS. « Une success story pour une école devenue le navire amiral de la profession », s’est enorgueilli Bruno Cavagné, Président de la FNTP.
Le chef de l’Etat était déjà venu en 2016 sur le site, en tant que ministre de l’Economie. « Je n’ai pas oublié la fierté des jeunes qui commençaient ou achevaient ici leur formation, s’est souvenu Emmanuel Macron. Dans cette école, vous construisez l’excellence dans les Travaux Publics. » Alors que « plus de 80% des jeunes ont un emploi dans les six mois, et ont un nombre de propositions d’embauche supérieur à la filière universitaire » (2,6 en moyenne), il en a profité pour lancer l’acte 2 des réformes sociales du pays. Après avoir « libéré » le travail par ordonnances, place à la remise à plat de la formation et de l’apprentissage.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, l’accompagnait d’ailleurs dans ce déplacement. C’est ici que commence « la bataille » contre un certain « défaitisme français » qui alimente les a priori négatifs sur l’apprentissage et différents métiers », a souligné Emmanuel Macron. « L’apprentissage doit devenir une filière d’excellence et irriguer tous les métiers. » Ce déplacement n’a pas seulement été l’occasion de parler formation et apprentissage. Il s’agissait aussi d’une « formidable opportunité de valoriser les métiers des Travaux Publics », nous ont confié plusieurs membres de la délégation de la FNTP.
Plutôt qu’un discours, le Président de la République a préféré un format de table ronde pour évoquer différentes questions. Et de vanter les mérites du secteur. A commencer par la gestion de l’établissement en direct par la branche : « Nous avons besoin, plus largement, d’aller dans cette direction, d’impliquer plus les branches pour avoir de vraies définitions des besoins ». Et d’ajouter : « il y a aussi un contingent de simplifications qui nous attend, car il y a notamment des contraintes en termes d’organisation du temps de travail. Vous connaissez des situations ubuesques où un jeune apprenti, mineur, attend à côté du chantier que ses collègues terminent car il est aux 35 heures strictes, et qu’il n’a pas le permis pour rentrer ». Une remarque applaudie par les professionnels présents, qui espèrent que la réforme à venir (le chantier démarrera le 12 octobre à l’Elysée pour un projet de loi annoncé début 2018) permettra de mieux prendre en compte les réalités du métier.
Le moniteur
Xavier BERTRAND, le président LR des Hauts-de-France a été élu Président de la société du canal Seine-Nord Europe le 3octobre, en présence des ministres de l’Action et des Comptes publics et des Transports, Gérald Darmanin et Élisabeth Borne.
Didier JACQUET, directeur général de Fayat Fondations, a été nommé président du Syndicat des entrepreneurs de sondages, forages et fondations spéciales. La nomination a été entérinée lors de l’assemblée générale qui s’est tenue mardi 3 octobre à Paris. Il remplace à ce poste Didier Verrouil, directeur général de Soletanche Bachy.
Socotec (maîtrise des risques, amélioration des performances) poursuit sa croissance en Europe. L’entreprise annonce l’acquisition de la société allemande ZPP Ingenieure, spécialisée dans le management de projets et l’inspection dans les secteurs des infrastructures de transport et de l’énergie. Avec deux filiales et huit implantations en Allemagne (Bochum, Berlin, Cologne, Hambourg, Hoyerswerda, Munich, Salzgitter, Stuttgart), elle réalise un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros avec 140 salariés en développant une expertise de pointe dans les réseaux ferroviaires, les ponts et les tunnels, les centrales thermiques ou nucléaires et les centres de stockage de déchets radioactifs.
Présenté le 27 septembre 2017, le projet de loi de finances pour 2018 contient un volet « transition écologique » fourni : modification du CITE, budget de l’Ademe, chèque énergie, prime à la conversion, ou encore taxe carbone... Le ministère de la transition écologique et solidaire va voir son budget augmenté de 3,9 % comme annoncé par Nicolas Hulot fin août. Si, de façon générale, les ONG et syndicats professionnels saluent ce volet du projet de loi, l’annonce sur l’élargissement des responsabilités des Agences de l’eau inquiète les canalisateurs français. Dans un communiqué, l’organisation professionnelle des Canalisateurs de France, « qui fédère les entreprises de pose et de réhabilitation des réseaux d’eau et d’assainissement », partage des interrogations autour des « conséquences écologiques et économiques au détriment de la gestion patrimoniale des réseaux d’eau et d’assainissement. »
En effet, les prélèvements aux agences de l’eau permettront de subventionner, à hauteur de 37 millions d’euros, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, l’Agence française pour la biodiversité (195 millions d’euros), et des parcs nationaux (65 millions d’euros). Presque 300 millions d’euros en moins donc, soit 15 % d’un budget annuel de 2 milliards d’euros. « Après le budget 2014 qui instaurait un prélèvement de 210 millions d’euros, celui de 2015, une ponction de 175 millions d’euros par an programmée sur trois ans, (…), les derniers arbitrages programment une ponction d’une ampleur sans précédent sur le budget des Agences de l’eau », déclarent les Canalisateurs de France.
Selon le baromètre du cabinet ARC, réalisé avec l’Ifop, les petites et moyennes entreprises ont vu leurs délais augmenter en 2017. La durée moyenne des retards de règlement des factures d’une PME à ses fournisseurs a ainsi explosé, s’établissant en moyenne à 14,5 jours en 2017 au lieu de 11,8 jours l’an dernier. Ce délai vient s’ajouter à celui prévu par la loi. Invité à une conférence-débat, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a d’ailleurs indiqué, dans une stratégie plus globale visant à réduire les délais de paiement, qu’il était favorable «à la réduction du plafond légal de délai» fixé à trente jours mais auquel les entreprises peuvent déroger par accord.
Depuis la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, le délai convenu entre les parties ne peut pas dépasser quarante-cinq jours fin de mois ou soixante jours, «à compter de la date d’émission de la facture». À titre indicatif, le délai contractuel atteint cinquante jours, en moyenne, au deuxième trimestre 2017, selon le cabinet Altares. Les retards de paiement importants, dépassant trente jours, ont très fortement augmenté et représentent désormais 11% de l’ensemble des retards, contre 4% en 2016.
Une étude de l’ADEME vient confirmer le dynamisme de la filière éolienne en France : génératrice d’activité économique et d’emploi, elle présente de plus des bénéfices environnementaux déjà chiffrables – et qui devraient augmenter dans les années à venir. Le soutien gouvernemental est rentabilisé, reste à maintenir ce cap, et même intensifier ce développement. Depuis 2001, une politique de soutien à la filière éolienne a été mis en place en France ; l’ADEME tire le bilan de ces 15 années dans un texte nommé Etude d’impact socio-économique – Filière Eolienne Française. Bilan, perspective et stratégie.
En 2016, la puissance électrique éolienne installée était de 11 800MW, et permettait à l’éolien de participer pour 3,9% à la production d’électricité en France. D’un point de vue économique, la filière représente 1,84 milliards d’euros d’activité, associée à 18 000 emplois à temps plein directs et indirects en France. Le bilan environnemental est également positif : entre 2002 et 2015, l’électricité éolienne a permis d’éviter des émissions de gaz à effet de serre – 63 millions de tonnes d’émissions de CO2 et 250 000 tonnes d’émissions de SO2, NOx et particules fines.
Le mouvement de redémarrage de l’activité des matériaux semble désormais bien enclenché, même si le rythme s’est un peu atténué au cours de l’été et même si tous les matériaux ne bénéficient pas d’une dynamique aussi soutenue », écrit la dernière note de conjoncture de l’Unicem. Entre juin et juillet et août, la production de cailloux s’est stabilisée par rapport aux trois mois précédents (- 0,1 %), mais elle a progressé de 3 % par rapport à la même période de 2016. De janvier à août, l’activité s’est raffermie de + 3,7 % sur un an.
Du côté du béton prêt à l’emploi (BPE), la production a également stagné au cours des trois d’été par rapport au trimestre précédent (+ 0,1 %), mais elle a augmentés sur un an de 6,5 %, à un rythme deux fois plus rapide que celui des granulats. En cumul sur les huit premiers mois de l’année, les livraisons de BPE affichent une hausse de 6,5 %. « Ce décalage semble faire écho à une conjoncture bien plus porteuse dans le secteur du bâtiment que dans celui des travaux publics au cours du premier semestre 2017, analyse l’Unicem. Mais les perspectives d’activité dans le segment des ouvrages routiers et publics sont mieux orientées pour le second semestre ».
Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, et la ministre des Transports, Elisabeth Borne, ont annoncé avoir trouvé un compromis avec les collectivités locales permettant de relancer le canal Seine-Nord. Ce projet était en « pause » depuis le 1er juillet. Selon Gérald Darmanin, trois obstacles avaient justifié la suspension en juillet du projet maintes fois repoussé : la « gouvernance », le « financement », et « l’emprunt et les risques ».
Le premier a été levé en « régionalisant » la gouvernance de la société de projet, qui deviendra un établissement public local, même si l’Etat conservera une minorité de blocage. Le deuxième a été résolu en confiant aux collectivités locales le soin d’avancer l’argent nécessaire pour démarrer les travaux en attendant les financements de l’Etat et de l’UE, qui fonctionne « sur factures ». « En échange, l’État confirme le principe du financement d’un montant d’un milliard d’euros », a précisé le ministre. « Il ne s’agira pas de crédits budgétaires, mais de taxes affectées, ce qui permet de responsabiliser tous les acteurs. »
Enfin, troisième obstacle « levé », les collectivités locales assumeront « l’emprunt et les risques attenants au projet ». Le canal, long de 107 kilomètres entre Compiègne (Oise) et Aubencheul-au-Bac (Nord), a vocation à être le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l’Europe du Nord, pour le transport de marchandises entre les pays du Bénélux et la région parisienne. Le canal Seine-Nord faisait partie, comme le tunnel ferroviaire entre Lyon et Turin, de la vingtaine de projets d’infrastructures de transports concernés par la « pause » décrétée par le gouvernement début juillet, alors que 10 milliards d’euros manquent dans les cinq ans à venir pour honorer les engagements pris par l’Etat.
Aux portes du quartier d’affaires de La Défense, sous l’avenue Gambetta de Courbevoie, deux chantiers de creusement ont été lancés dans le cadre d’Eole, le prolongement du RER E. Il s’agit de construire deux tunnels, l’un vers Paris, l’autre vers Nanterre, pour étendre la ligne depuis Haussmann-Saint-Lazare jusqu’à Mantes-la-Jolie (Yvelines), en passant par la porte Maillot, Neuilly, La Défense et Nanterre. Le chantier mené sur l’avenue Gambetta consiste à ouvrir le passage pour le tunnelier qui creusera le souterrain de 6 km, de Courbevoie à Saint-Lazare-Haussmann. Un puits d’insertion de 30 m sur 15 va être réalisé pour faire passer, l’été prochain, le tunnelier. Les parois en béton de ce trou rectangulaire viennent d’être achevées. Pour ce faire, une équipe spécialisée d’une quinzaine de foreurs a utilisé une hydrofraise de 29 m de haut. Cette machine a creusé des tranchées de 50 m de profondeur dans lesquelles a été coulé le béton Le tunnelier d’Eole sera baptisé à Courbevoie l’été prochain et il aura son petit nom, traditionnellement celui d’un ou d’une salarié(e) du chantier. Avec ses 11,10 m de diamètre, ce sera le plus gros d’Ile-de-France.
La cour administrative d’appel n’a pas retenu les arguments de plusieurs associations contre l’implantation d’un parc de 75 éoliennes en mer, à une dizaine de kilomètres au large de Courseulles-sur- Mer (Calvados) et des plages normandes du Débarquement. C’est la troisième affaire de ce type qu’examinait la cour nantaise, qui avait déjà validé deux autres projets. La cour administrative d’appel de Nantes a rejeté un recours émanant de plusieurs associations contre l’implantation d’un parc de 75 éoliennes en mer, à une dizaine de kilomètres au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et des plages normandes du Débarquement. La requête, présentée par huit associations, militant pour le protection de l’environnement ou pour l’inscription des plages du Débarquement de 1944 en Normandie au Patrimoine mondial de l’Unesco, visait à faire annuler l’autorisation d’exploiter ce parc, délivrée par arrêté préfectoral le 8 juin 2016.
«Nous sommes un pays du rugby. Le pack est là. Il va jouer pour marquer l’essai», a lancé la présidente socialiste en ouverture de cette journée «LGV Occitanie, oui! sur toutes les lignes», à laquelle quelque 700 personnes ont assisté. La majorité des élus des grandes collectivités territoriales étaient présents, notamment le maire LR de Toulouse Jean- Luc Moudenc. L’enjeu ? Mettre Toulouse à trois heures et dix minutes de Paris, au lieu de quatre heures et vingt minutes actuellement. Les investissements nécessaires pour ces lignes LGV se montent, selon Mme Delga, à 12 ou 13 milliards d’euros. Pour financer cette LGV en Occitanie, un groupe de travail est en place. «Toutes les régions bénéficient de la LGV sauf nous», a dénoncé Carole Delga. «On est la seule région qui n’a pas d’infrastructures de transport dignes du 21e siècle mais on nous explique qu’on ferait des dérogations pour le Lyon-Turin... C’est vraiment irrespectueux et méprisant» pour la quatrième métropole de France, qui connaît la plus grande progression démographique du pays.
En Occitanie, «il y a 5 millions d’habitants qui sont à plus de quatre heures de Paris, c’est-à-dire que vous avez 5 millions de Français qui n’ont pas le même traitement que les 55 autres millions», a-t-elle déploré, évoquant un «sentiment d’injustice». Or, pour financer le Grand Paris Express, l’État donne «25 milliards pour 10 millions d’habitants, nous on en demande la moitié pour 5 millions d’habitants», a t-elle ajouté. «La LGV ce n’est pas seulement un problème franco-français, c’est aussi un problème européen», a souligné le président de la métropole de Montpellier, le DVG Philippe Saurel, en référence au «triangle d’or Montpellier, Toulouse, Barcelone». Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 29 novembre à Perpignan
Le nouveau dispositif , rebaptisé «compte professionnel de prévention », devrait coûter un peu moins de 200 millions d’euros en 2018 à la caisse accidents du travail et maladies professionnelles (ATMP) de la Sécurité sociale. Selon les indications contenues dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le montant total des dépenses se décompose en 82 millions d’euros au titre des départs anticipés à la retraite, et 104 millions d’euros pour le compte professionnel de prévention à proprement parler. Le coût du dispositif est largement couvert par la branche ATMP car celle-ci est dans le vert depuis 2013 avec un surplus estimé à 1 milliard cette année. Mais la facture du nouveau compte de prévention pourrait grimper rapidement sous l’effet cumulatif du nombre de bénéficiaires. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas rendu public ses projections budgétaires.
Alors que foisonnent les outils de recrutement de plus en plus sophistiqués et digitalisés et que les intermédiaires se multiplient, les patrons préfèrent les bonnes vieilles pratiques. En effet, ce sont les relations personnelles et professionnelles qui débouchent le plus souvent sur des embauches, et moins le recours aux intermédiaires tel que Pôle emploi, selon une enquête menée par le service statistique du ministère du travail (Dares) sur la manière dont les employeurs embauchent leurs salariés. D’envergure nationale, cette enquête se concentre plus spécifiquement sur les recrutements effectués par 8510 entreprises de toute taille, entre septembre et novembre 2015, en CDI ou en CDD d’au moins un mois. Elle n’avait pas été réalisée depuis plus de dix ans. Certes, internet joue un rôle croissant dans le recrutement. 41% des entreprises indiquent en effet utiliser cet outil en vue dans leur processus de recrutement, indique l’enquête. Il permet plus spécifiquement aux candidats de déposer des CV en ligne ou encore de candidater à un poste précis. Mais «le site internet est davantage utilisé comme un complément du service des relations humaines (RH) et ne s’y substitue pas.
Les canaux traditionnels de recrutement restent importants», explique les chercheurs de la Dares. Et pour cause. Pour la moitié de leurs recrutements, les patrons font ainsi toujours appel aux relations personnelles et/ou professionnelles, et ces candidatures aboutissent à un recrutement en bon et due forme dans 27% des cas. Les candidatures spontanées sont également largement utilisées par les employeurs (68% de leur recherche de candidats), qui débouchent sur des embauches dans 21% des cas, indique l’enquête.
La réforme de l’apprentissage doit, avec celles de la formation professionnelle et de l’assurance-chômage, constituer le deuxième round des grands chambardements sociaux du quinquennat, dans la foulée de la refonte du Code du travail. Le président de la République donnera le top départ de ces concertations le 12 octobre en recevant un à un les leaders des partenaires sociaux. « En France, seuls 7 % des jeunes sont en apprentissage. Tous les pays qui ont vaincu le chômage de masse affichent un taux de 15 %, voire 20 %. Il faut changer notre paire de lunettes », a rappelé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, aux côtés de Jean-Michel Blanquer, son homologue de l’Education nationale. Un constat d’échec partagé par Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, mais dont ce dernier attribue les causes à de tout autres raisons : « La France n’est pas à la hauteur, principalement parce que les jeunes ne trouvent pas d’entreprise pour les accueillir. C’est avant tout un problème que le patronat doit régler », a-t-il indiqué au « Figaro » mardi.
A ce stade, l’exécutif s’en était tenu à des déclarations de principe sur la façon dont il espère réformer l’apprentissage . La visite à Egletons a permis d’esquisser quelques pistes. Il s’agira d’abord, a affirmé Muriel Pénicaud, de lever les « freins et les verrous » dans le Code du travail pour, par exemple, faire que toutes les formations en alternance démarrent en septembre. Les branches professionnelles doivent être plus « impliquées », a poursuivi la ministre du Travail, en ce qui concerne la « construction des diplômes ou des certifications », une demande récurrente du Medef. « Elles doivent définir la maquette pédagogique avec l’Education nationale et définir les critères nécessaires en termes d’organisation », a abondé Emmanuel Macron en fin d’après-midi lors d’une séance de questions-réponses avec des élèves du campus. Les Régions aussi sont appelées à jouer un rôle important dans la réforme, laquelle s’attaquera aussi aux circuits de financement - « trop nombreux et qui se canibalisent entre eux » selon le chef de l’Etat - ou à toutes les inégalités de contrats qui font que selon son âge, un jeune ne touche pas la même rémunération ou les mêmes indemnités de transport.
C’est la fin d’une exception française préjudiciable à notre économie. Les ordonnances relatives à la réforme du code du travail ont aboli une règle, forgée il y a une vingtaine d’années, qui indiposait au plus haut point les dirigeants de groupes internationaux : lorsqu’une de leurs filiales dans l’Hexagone engageait un plan social, elle était susceptible d’être condamnée si leurs autres sites à l’étranger étaient bien portants. Ce mécanisme n’aura plus cours désormais. La gauche redoute qu’un tel changement relance les délocalisations et érode le tissu industriel. A l’origine de la controverse, figurent deux arrêts rendus le 5 avril 1995 par la Cour de cassation, dans les affaires dites « Vidéocolor » et « TRW Repa », deux entreprises qui avaient congédié du personnel. La haute juridiction a estimé que pour apprécier la régularité de la rupture des contrats de travail, il fallait examiner la situation dans « le secteur d’activité du groupe » auquel appartenait chacune de ces sociétés. Dans une autre décision, en 2001, la Cour a ajouté que cette analyse des difficultés économiques devait tenir compte de l’état de santé des sites basés dans le reste du monde (pour les entreprises appartenant à un groupe transnational).
Infra Tunnel, société suisse dont Spie batignolles est actionnaire aux côtés de Facchinetti, Bieri Grisoni et Paci, vient de lancer les travaux préparatoires à la construction d’un nouveau tunnel sur la ligne ferroviaire reliant Lausanne-Echallens et Bercher (LEB) en Suisse. La ligne ferroviaire LEB, qui relie Lausanne à la commune de Gros-de-Vayd, connaît une hausse de +150% de sa fréquentation en 15 ans. Pour améliorer le service aux utilisateurs, la fréquence des rames à été augmentée. Une augmentation de trafic qui n’est permise qu’entre Lausanne et Cheseaux, et qui nécessite d’importants travaux de modernisation sur le tracé restant pour le permettre, notamment la réalisation d’un tunnel souterrain entre les stations de Lausanne-Chauderon et Union-Prilly.
Cet ouvrage long de 1,5 km et à double sens de circulation, d’un montant de 136 millions CHF, sera creusé sous l’avenue d’Echallens. Il aura pour tâche de contenir la forte augmentation de l’affluence des voyageurs enregistrée sur cette ligne au cours des dernières années. La mise en service est prévue pour octobre 2020. La réalisation a été confiée à Infra Tunnel, mandataire du groupement constitué aussi des sociétés Bertholet+Mathis, Gasser Construction et Sif Groutbor. Les travaux préparatoires débutés fin août concernent l’installation de la base-vie du chantier et la pose des différents réseaux d’énergie nécessaires à la réalisation des travaux. Les travaux de génie civil consisteront à réaliser un puits de 40 m de profondeur au droit du parc public de la Brouette.