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La Fédération nationale des Travaux Publics se réjouit de la méthode annoncée. Confiante dans la reprise de l’activité, elle reste vigilante sur les grands projets.
Sont-ce des chiffres encourageants qui laissent entrevoir une croissance de l’activité du secteur des Travaux Publics en 2017 ? Ou la satisfaction de voir le président élu respecter, dans les premières semaines de son quinquennat, les engagements du candidat Macron, signataire en février dernier de sa charte ? Toujours est-il que Bruno Cavagné, le président de la Fédération nationale des Travaux Publics (FNTP), préfère dans la situation actuelle « voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide », a-t-il déclaré mercredi. Et donc relativiser la question des travailleurs détachés, qui concerne davantage selon lui le bâtiment, le report des baisses de charges pour les entreprises ou encore les premières déclarations de la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, dans une interview aux « Echos » (du 5 juillet) à propos d’une « pause » dans les grands projets d’infrastructure de transports.
L’essentiel, selon le président de la FNTP, c’est « le vrai changement de cap » qu’illustrent les propos de la ministre, avec laquelle il pourra partager son sentiment de vive voix dès ce jeudi matin puisqu’elle est invitée à un petit déjeuner organisé par la fédération. Ce cap, il sera défini par le Conseil d’orientation des infrastructures, que la FNTP appelait de ses voeux, et qui « doit être opérationnel en septembre », presse Bruno Cavagné, et ce dans la perspective d’une loi de programmation annoncée pour le premier semestre 2018, autre attente du secteur. Dernier volet du dispositif, la Conférence nationale des territoires, sur laquelle le candidat Macron s’était également engagé.
« Ces trois points très importants sont actés, et devraient permettre de donner de la visibilité sur ce que nous voulons faire », se félicite le président de la FNTP. Il n’en met pas moins deux bémols : le premier sur les moyens dévolus à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France, l’AFITF, pour laquelle il « va manquer un milliard d’euros », pointe-t-il du doigt ; le second sur la « pause » dans les grands projets. « L’idée, ce n’est certainement pas de les enterrer », veut croire Bruno Cavagné.
Quoi qu’il en soit, les grands projets ne pèsent que pour 5 % à 10 % de l’activité globale du secteur, et celle-ci est portée par les chantiers du Grand Paris et le plan de relance autoroutier, avant que les collectivités ne reprennent l’investissement dans la perspective des prochaines échéances électorales locales. La FNTP table sur un chiffre d’affaires du secteur à 38,6 milliards d’euros en 2017, en hausse de 2,5 % sur un an.
François Debain est le nouveau président en PACA. Le directeur régional TP Provence de Vinci construction a été élu à la présidence de la FRTP en Provence-Alpes-Côte d’Azur et remplace ainsi le président sortant Laurent Amar.
Jean Pisani-Ferry, ancien commissaire général à la stratégie et à la prospective, est missionné par le Premier ministre pour piloter le plan d’investissement de 50 milliards d’euros sur la durée du quinquennat. Agé de 65 ans, M. Pisani-Ferry est considéré comme l’homme orchestre du programme de M. Macron.
Emmanuel Macron a annoncé samedi pour le premier semestre 2018 une «loi d’orientation sur les mobilités» qui conditionnera d’éventuels futurs grands projets, à l’occasion de l’inauguration des deux lignes à grande vitesse reliant Paris à Rennes et Bordeaux. Le président de la République a donné le coup d’envoi officiel de la liaison à grande vitesse entre la capitale et Rennes en empruntant un «TGV inaugural» entre les deux villes. «Dans le premier semestre 2018, une loi des mobilités apportera des réponses à ces situations qu’on a laissé perdurer», a dit Emmanuel Macron lors d’une allocution en début de soirée à Rennes, évoquant les difficultés de transport dans certains territoires. «L’Etat ne lancera pas de grand chantier tant que la loi de mobilité ne sera pas adoptée», a t-il précisé. Pour préparer ce texte, la question de la mobilité sera abordée lors de la Conférence nationale des territoires prévue le 17 juillet prochain, ainsi que lors d’Assises de la mobilité qui devraient se tenir en septembre. «La promesse que je veux que nous tenions (...) c’est de ne pas relancer de grands projets mais de financer tous les renouvellements d’infrastructures et les échelonner dans le temps», a déclaré Emmanuel Macron, estimant qu’il n’était plus temps de «promettre des TGV ou des aéroports de proximité à tous les chefs-lieux». Le chef de l’Etat n’a pas fait d’allusion explicite dans son discours au projet controversé de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), au sujet duquel une mission de médiation a été lancée début juin. Saluant la prouesse «technologique», «industrielle» et «humaine» après avoir inauguré la ligne TGV Bretagne-Pays-de-Loire, Emmanuel Macron a insisté sur la rénovation de l’existant, en jugeant que «la SNCF doit devenir le champion de la mobilité du XXIe siècle».
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, juge nécessaire de «réfléchir à une façon de faire payer les poids lourds» sans pour autant «relancer en l’état» le projet d’écotaxe abandonné par le précédent gouvernement, dans un entretien aux Echos à paraître mercredi. «Il faut réfléchir à une façon de faire payer ces poids lourds», affirme-t-elle, tout en excluant un retour de l’écotaxe car «ce ne serait pas une bonne idée de la relancer en l’état». Mesure phare du Grenelle de l’Environnement en 2007, cette taxe sur les poids lourds devait financer la construction et l’entretien des infrastructures de transport. Jamais appliquée, elle avait été suspendue en octobre 2013 après la fronde menée par les «bonnets rouges» bretons, puis définitivement enterrée par Ségolène Royal. Un «échec» coûteux, évalué à près d’un milliard d’euros par la Cour des comptes. Pour trouver les recettes manquantes, le précédent gouvernement avait augmenté la taxe sur les carburants (TICPE). «Nous devons débattre des ressources», estime Mme Borne, rappelant que plusieurs régions «sont volontaires pour lancer des expérimentations» ou pour créer «une taxe spécifique dédiée aux besoins en équipement», à l’instar de celle instaurée en 2011 pour le Grand Paris. La ministre des Transports évoque aussi «la mise en place de péages sur certaines sections de routes nationales, sans pénaliser les déplacements de proximité, à l’image de ce qui a déjà été fait dans les Landes».
«Il faut trouver 5 milliards d’euros, sinon notre dépense publique va dans le mur», a martelé Christophe Castaner sur LCI. D’après les projections de la Cour des comptes, le déficit devrait en effet atteindre 3,2% du PIB cette année, en l’absence de mesures correctrices. Soit un dérapage de 8 milliards d’euros par rapport à l’objectif des 2,8% fixé par le précédent exécutif, et de 4 à 5 milliards par rapport au cap des 3%. Or Edouard Philippe a répété mardi devant les députés sa volonté de ramener le déficit «sous la barre des 3% dès 2017», pour que le pays ne soit plus «à la merci des marchés financiers». «Pour tenir la promesse des 3%, il est très important de descendre le déficit, qui va diminuer la progression de la dette, ce qui va permettre de baisser les impôts. On doit à la fois faire des économies en 2017 et préparer 2018 et plus tard. Donc nous devons faire du court terme et en même temps on doit organiser les réformes structurelles», a renchéri Gérald Darmanain. Mais où trouver ces 5 milliards d’euros, dans un premier temps? «Nous souhaitons que tous les ministères travaillent à une revue de projet» afin de prévoir des «baisses de dépenses publiques dans tous les ministères. C’est une méthode de gouvernement de considérer qu’il n’y a pas tel ou tel ministre qui serait exonéré», a expliqué Christophe Castaner. «Il y a des priorités» mais «rien ne sera sanctuarisé», a ajouté le porte-parole du gouvernement. Pour trouver l’argent manquant, le premier ministre a promis de son côté de «stopper l’inflation de la masse salariale du secteur public», qui représente le quart des dépenses publiques de l’Hexagone, et évoqué, sans précisions, des coupes dans le secteur du logement.
M. Hulot a confirmé que le gouvernement souhaitait respecter l’objectif de loi sur la transition énergétique adoptée en 2015 sur la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % en 2025. Mais il n’a pas précisé quelles centrales il souhaitait fermer. « Sur ce sujet, je ne veux pas avoir une approche dogmatique. Nous allons fermer un certain nombre de réacteurs. Je dois identifier avec mes services quels réacteurs nous allons fermer en fonction des critères de sécurité, sociaux et économiques. Mais je n’ai pas encore tous les éléments », a-t-il affirmé.
La mobilisation de milliers d’opposants à la future autoroute A45 entre Saint-Etienne et Lyon, depuis samedi à Saint-Maurice-sur-Dargoire (Rhône), a été marquée dimanche par l’arrivée d’une centaine de tracteurs qui ont formé le message géant «Non A 45», selon des sources concordantes. «C’est une mobilisation en forte hausse par rapport aux rassemblements précédents organisés en juillet et septembre de l’année dernière», a déclaré le porte-parole de la coordination des opposants, Maxime Combes, estimant le nombre des paticipants sur le week-end jusqu’à 10.000 personnes contre 2.500 pour la préfecture. «Le message envoyé aujourd’hui est un rappel au gouvernement et aux autorités locales comme quoi cette autoroute ne doit pas être construite au nom des engagements qui ont été pris par l’exécutif français en matière de climat et d’environnement», a-t-il ajouté, soulignant que l’opposition à ce projet passera par «tous les recours possibles au niveau juridique et par les mobilisations citoyennes sur le terrain». Venus des 109 communes concernées par les 47 km de tracé de l’A45, les opposants manifestaient depuis samedi «au nom de l’intérêt général et de la transition écologique». Le Conseil d’État a validé cette semaine le décret de concession au groupe Vinci de l’A45, qui doit doubler l’actuelle A47, souvent saturée et réputée dangereuse. Une décision saluée par le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (LR), selon lequel «toutes les étapes sont désormais franchies» pour que la ministre déléguée aux Transports, Élisabeth Borne, «signe le contrat» pour une ouverture de l’autoroute «fin 2022». Mais pour la coordination des opposants, l’avis du Conseil d’Etat «ne vaut pas signature du gouvernement». Le coût de construction de ce tronçon, déclaré d’utilité publique en 2008, est évalué à 1,2 milliard d’euros, financé pour un tiers par Vinci et deux tiers par l’État et les collectivités locales.
La Société du Grand Paris vient d’attribuer les deux derniers des huit marchés de génie civil de la ligne 15 sud. Le montant total de ces marchés, sur cette ligne de 33 km entre Pont-de-Sèvres et Noisy-Champs, s’élève à 3,7 milliards d’euros. La construction de la ligne 15 sud est donc entièrement engagée. Les travaux de génie civil du tronçon entre l’ouvrage annexe de l’île-de-Monsieur (Sèvres) et la gare Fort d’Issy – Vanves – Clamart (exclue) seront réalisés par un groupement piloté par Bouygues Travaux Publics, épaulé par Soletanche Bachy France, Soletanche Bachy Tunnels, Bessac, et Sade. Ce marché se chiffrant à 513 millions d’euros HT porte sur la réalisation d’un tunnel foré de 4 km, des gares Pont-de-Sèvres et Issy RER, d’un ouvrage d’art en charpente métallique et de divers ouvrages annexes. En parallèle, le marché de construction de l’avant-gare et de la gare Noisy-Champs a été confié pour un montant de 156 millions d’euros HT au groupement emmené par Vinci Construction France et composé des entreprises Dodin Campenon Bernard, Spie Batignolles TPCI, Botte Fondations, Spie Fondations et Vinci Construction Grands Projets. Les travaux comprennent la réalisation de lagare Noisy-Champs et de l’avant-gare en tranchée couverte. D’ici à la fin de l’année, 41 chantiers seront lancés, le premier des 10 tunneliers qui seront utilisés sur la ligne 15 sud aura commencé à creuser à Champigny et 4 000 personnes travailleront à la réalisation de cette première ligne du Grand Paris Express.
Sur les 7,8 milliards d’euros déboursés pour construire cette ligne, 1,3 milliard provient des collectivités locales. Elles étaient 58 au départ, mais 33 seulement ont effectivement signé la convention de financement, et doivent donc contribuer. En octobre 2014, la Cour des comptes avait d’ailleurs critiqué «la complexité d’un montage financier comprenant autant de participants». Et les ennuis ont commencé lorsque les contreparties qu’elles attendaient de cette participation financière semblaient s’éloigner. Résultat, le gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau court toujours après 350 millions d’euros. Dix collectivités ont été condamnées le 26 mai par le tribunal administratif de Paris à verser 110 millions d’euros. Elles ont deux mois pour faire appel. SNCF Réseau a entamé des négociations avec les collectivités concernées pour tenter de récupérer les 240 millions restants. Mais parmi elles, certaines avaient pris soin de soumettre la totalité de leur participation au prolongement de la ligne vers le sud. En effet, au nord de Bordeaux, les élus réclamaient des arrêts des TGV dans leurs gares et des fréquences plus élevées face à la SNCF qui privilégiait les trainsdirects. Les premiers savent à quoi s’en tenir depuis avril 2016, lorsque la SNCF a annoncé le nombre de dessertes quotidiennes de la future ligne. Mais au sud, on attend de pied ferme le prolongement de la LGV vers Toulouse et Dax, déclaré «d’utilité publique et urgent» en juin 2016. Le tribunal administratif de Bordeaux a toutefois annulé la déclaration d’utilité publique (DUP) d’un tronçon de la future ligne Bordeaux-Toulouse, entre Bordeaux et Saint-Médard-d’Eyrans, à une quinzaine de kilomètres plus au sud, ce qui pourrait mettre en péril cette partie du projet. Le coût de l’ensemble du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) est estimé à 8,3 milliards d’euros. L’ambition de l’UE est de créer un réseau transeuropéen de transport facilitant la mobilité des personnes et des biens, et permettant aux modes de transports les plus durables – particulièrement le rail – d’être plus compétitifs. Dans ce contexte, la LGV entre Paris, Bordeaux et l’Espagne a été reconnue d’importance prioritaire par l’Union européenne car elle permet non seulement de relier deux des plus grandes métropoles françaises, mais aussi de connecter l’Europe du Nord-Ouest avec la péninsule ibérique. Le tronçon Tours-Bordeaux était l’un des maillons manquants de ce «corridor Atlantique». Sa construction a été soutenue par la BEI avec un financement de 1,2 milliard d’euros, et par les fonds européens RTE-T (2007-2013) et le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) (2014-2020) à hauteur d’environ 50 millions d’euros.
Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, a jugé «scandaleux» que le sujet du contrat de chantier soit discuté dans le cadre du projet de réforme du Code du travail, dénonçant «une vieille lune du patronat», lors d’une interview sur France Inter. «On ne voit pas ce que ce sujet là vient faire dans le projet de loi» d’habilitation à légiférer par ordonnances, présenté la semaine dernière en Conseil des ministres, a déclaré le représentant de la CFE-CGC. «Le CDI de projet c’est une vieille lune du patronat, ce n’est rien d’autre que l’intérim sans le surcoût de l’intérim», a-t-il ajouté. «C’est toute la précarité du statut qui pèse sur le salarié, c’est un scandale que ce sujet là soit dans le projet», a-t-il poursuivi. Le CDI de projet est un contrat qui prend fin quand un projet est achevé, à l’image des «contrats de chantier» déjà possibles dans le BTP. Il offre une souplesse à l’employeur qui ne peut pas prévoir avec certitude la date de fin d’un contrat. Dans son projet de réforme du Code de travail, le gouvernement envisage de l’étendre à d’autres secteurs que le BTP. Cette idée avait systématiquement été défendue par le Medef lors des réformes du travail de 2013 et 2015.
La réforme du Code du travail ne doit pas être un «écran de fumée», a prévenu le président du Medef, Pierre Gattaz, qui a demandé au gouvernement de laisser plus de place aux accords d’entreprise qu’il ne le prévoit dans son projet. «Notre état d’esprit est de rester constructifs et ouverts au dialogue mais nous restons très vigilants», a dit le dirigeant de l’organisation patronale lors d’une conférence de presse. «Il ne faut pas que ce soit comme les fois précédentes où le gouvernement a annoncé des réformes qui se sont traduites par au final très peu de choses», a-t-il précisé en référence à la loi Rebsamen votée en août 2015 et la loi Travail adoptée en juillet 2016. Le gouvernement s’apprête à présenter au parlement son projet de loi d’habilitation pour réformer le Code du Travail par ordonnances. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a déjà donné quelques pistes le 28 juin sur les propositions qu’elle ferait au sujet de l’articulation entre accords de branche et accords d’entreprise. Elle a, par exemple, indiqué vouloir ajouter au pré carré des branches les thèmes sur la gestion et la qualité de l’emploi, sans possibilité d’y déroger. Elle prévoit également un bloc de thèmes qui pourraient être «verrouillés» au niveau de la branche si ces dernières le souhaitent. Pour le Medef, le gouvernement fait fausse route et devrait laisser plus de place aux accords d’entreprise. «Une entreprise, c’est un cas unique», a expliqué Pierre Gattaz. «On doit donner le plus possible d’armes pour que cette entreprise se développe et s’adapte le plus près possible du terrain.» Selon l’organisation patronale, on devrait, au contraire, limiter le nombre de thèmes négociés exclusivement en branche aux quatre domaines déjà statués dans la loi de mai 2004 : les salaires minimaux, les classifications, les garanties collectives de prévoyance et la mutualisation des fonds de la formation professionnelle.
Selon l’Insee, qui publie son enquête annuelle sur l’emploi, la France a renoué avec les créations de postes à partir de 2014, et a vu son taux de chômage baisser en 2016. Le taux de chômage est passé de 10,4% en 2015 à 10,1% en 2016. L’emploi a tout d’abord été ranimé par le travail indépendant, avec 410 000 postes non-salariés créés entre la fin 2009 et la fin 2013, sur les 920 000 créés jusqu’à fin 2016. Un effet de la mise en place du statut d’auto-entrepreneur, dont «la montée en charge a contribué positivement à l’emploi pendant plusieurs années», note l’Insee. Mais dans une deuxième période, c’est bien le travail salarié qui a pris le relais. Les créations d’emplois salariés se montent à 530 000 sur toute la période, dont 405 000 depuis la fin 2013. CICE, baisse des cotisations patronales dans le cadre du pacte de responsabilité, prime à l’embauche dans les PME : différentes mesures adoptées par le gouvernement ont jugulé la hausse du coût du travail, souligne l’Insee. Alors qu’il augmentait de 3% par an jusqu’en 2012, sa hausse s’est limitée à 0,5% en 2013 et il ne progresse plus que de 1% par an depuis. De 2013 à 2016, selon les estimations de l’Insee, cet effort serait à l’origine de la création de 250 000 emplois salariés marchands sur les 405 000 de cette période.
Le projet de loi visant à réformer par ordonnances le Code du travail a donné lieu à une bataille idéologique portée essentiellement par les «Insoumis» et les communistes face à la ministre du Travail, en commission à l’Assemblée. Les amendements portés par ces élus et visant à supprimer le premier article du texte ont notamment été rejetés. D’emblée, le rapporteur Laurent Pietraszewski, député La République en Marche du Nord, a dit entendre le «positionnement politique global» des Insoumis et des communistes, mais a estimé que le large vote de confiance obtenu par le gouvernement la veille avait «légitimé la méthode retenue (...) à travers cette loi d’habilitation». Et de prévenir : «si la très grande majorité» des quelque 200 amendements à examiner sur les neuf articles recueille un avis défavorable, «c’est principalement en raison du respect de cette méthode». «On fait confiance ou pas au dialogue social», ce qui est «tout le pari de la loi», a plaidé la ministre Muriel Pénicaud. «Vous n’êtes pas là pour faire des paris (...) mais pour prendre des décisions et celles que vous prenez nous semblent dangereuses», a estimé Adrien Quatennens (LFI), dont le groupe a été à l’origine d’environ la moitié des amendements, visant principalement à vider des articles. Dans la soirée, toujours en présence de la ministre, M. Quatennens a fait remarquer que le taux d’acceptation des amendements était jusqu’alors de «0%». Les députés ont notamment adopté l’article concernant la barémisation des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Une fois l’examen en commission achevé, vraisemblablement jeudi dans la matinée, le texte sera examiné en première lecture dans l’hémicycle à partir du 10 juillet.
Eiffage, au travers de ses filiales Eiffage Concessions et Eiffage Energía, vient de signer les contrats pour la réalisation de la centrale photovoltaïque de Huatacondo (98 MWc) dans le désert chilien d’Atacama, poursuivant ainsi son développement en Amérique latine dans le domaine des énergies renouvelables. Eiffage s’est associé aux groupes japonais Sojitz et Shikoku Electric Power pour le bouclage financier de ce projet de grande envergure d’un coût total d’environ 135 millions d’euros. Le financement est assuré par des fonds propres de ces trois groupes, accompagné d’une dette bancaire bénéficiant d’une couverture de l’agence de crédit à l’exportation japonaise (NEXI)ainsi qu’une facilité commerciale. Les travaux et la maintenance de la centrale sur 30 ans, pour un montant de 138 millions d’euros, seront assurés par Eiffage Energía, filiale espagnole d’Eiffage, qui dispose d’une grande expérience et d’un savoir-faire reconnu dans le domaine des projets solaires de grande puissance. Le projet de la centrale photovoltaïque de Huatacondo s’inscrit dans le cadre du programme « Energía 2050 », visant à atteindre 70 % d’exploitation des énergies renouvelables pour la production de l’électricité au Chili en 2050. Avec le développement du pays, le Chili fait en effet face à une augmentation régulière de ses besoins en électricité. Ce nouveau contrat témoigne de la percée d’Eiffage dans le secteur de la production d’énergie solaire, avec plus d’1,5 GW installé dans le monde. Eiffage a ainsi mis en service le parc photovoltaïque de Cestas dans le sud-ouest de la France, d’une puissance de 300 MWc, et la centrale solaire de Quilapilún au Chili, près de Santiago, d’une capacité de 110 MWc, et a lancé en 2017 la construction des centrales de Ten Merina au Sénégal (30 MWc) et de Nouakchott en Mauritanie (50 MWc).
Eurovia, filiale de VINCI spécialisée dans les infrastructures de transport et l’aménagement urbain, a été choisie par Highways England pour réaliser les travaux d’entretien et d’amélioration des axes routiers et autoroutiers du sud-ouest de l’Angleterre. Ce réseau comprend 1 695 km de routes traversant les comtés de Cornouaille, de Devon, de Somerset, de Dorset, de Wiltshire et de Gloucestershire. Le contrat, d’un montant de plus de 270 millions d’euros (225 millions de livres) entrera en vigueur le 1er juillet 2017, pour une durée de 15 ans. Outre les travaux de modernisation et d’entretien des infrastructures routières et autoroutières, il comprend également la maintenance de l’éclairage, les interventions en cas d’accident ou de conditions climatiques difficiles et les services de gestion de la circulation. Les contrats d’entretien routier de long terme représentent plus de la moitié de l’activité d’Eurovia au Royaume-Uni. La société y gère plus de 60 000 km de routes via sa filiale Ringway et ses joint-ventures Ringway Jacobs, South West Highways et BEAR Scotland. Le Royaume-Uni est le troisième marché de VINCI. Il y a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros et y emploie environ 9 000 collaborateurs. VINCI, à travers Eurovia, a remporté en février les contrats de maintenance routière des comtés de Wiltshire & Swindon. En août 2015, le Groupe avait également signé un contrat pour le lot Est du tunnel d’assainissement « Thames Tideway » à Londres, un projet majeur visant à faire face au problème d’écoulement des eaux usées non traitées dans la Tamise.
Toulouse les 11 et 12 octobre 2017
Thème : Le renforcement des structures de génie civil.
Contact et réservation :
Karine Lhuillier
06.11.49.31.48
Mail : lhuillier.karine@laposte.net