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Les réseaux d'eau vieillissent et pour financer leur remplacement, l'augmentation de la facture d'eau pour une partie des Français devrait être une des principales mesures portées par le gouvernement dans le cadre des Assises de l'eau. En lançant ce chantier en novembre dernier au Congrès des maires de France, le président de la République Emmanuel Macron pointait la nécessité de dégager des moyens pour mettre fin à "la vétusté des réseaux" d'eau potable et d'assainissement et aux "fuites massives" sur certains d'entre eux. Un litre sur cinq se perd dans les réseaux, estime en effet le ministère de la Transition écologique et solidaire, malgré d'importantes différences entre les communes. Pointé du doigt notamment : le sous-investissement de certaines collectivités pour renouveler leurs infrastructures (tuyaux, branchements). Le taux de remplacement des canalisations est d'environ 0,6 % par an : cela signifie qu'il faut bien plus de cent ans pour renouveler l'ensemble des tuyaux, dont la durée de vie est bien inférieure. "Il faudrait investir 1,5 à 2 milliards d'euros supplémentaires par an", contre autour de 6 milliards actuellement, estime le président de la Fédération des entreprises de l'eau (FP2E), Frédéric Van Heems, un diagnostic partagé par la quasi-totalité des acteurs du secteur. Reste à financer ces investissements, dans un système français basé sur le principe de "l'eau paie l'eau", à savoir que les dépenses des collectivités locales en matière d'eau doivent provenir des recettes perçues auprès des consommateurs. "On se dirige vers l'instauration d'un prix plancher de l'eau", a indiqué Jean Launay, coordinateur de ces Assises. Plusieurs des six Agences de l'eau, qui couvrent le territoire et sont en charge de la protection des ressources en eau, conditionnent déjà le versement d'aides aux collectivités à la fixation d'un tel prix minimum. L'idée serait de généraliser ce principe. "Un prix bas est souvent le signe que le prix ne finance que la gestion quotidienne mais pas le renouvellement", explique Patricia Blanc, directrice générale de l'Agence de l'eau Seine-Normandie. Ce prix plancher pourrait s'appliquer sur la part eau potable de la facture, selon M. Launay, et différer d'un territoire à l'autre. Actuellement les Français payent en moyenne environ 2 euros TTC par m3 en France (et près de 4 euros en ajoutant la part correspondant à l'assainissement), un prix toutefois très variable d'une commune à l'autre. "Les contraintes budgétaires nous conduisent à faire des choix difficiles : la première phase des Assises de l'eau a montré que l'essentiel du financement des infrastructures devait provenir de la facture d'eau", a confirmé la semaine dernière le ministre Nicolas Hulot devant les députés. Selon Thierry Burlot, président du Comité de bassin (sorte de parlement local de la gestion de l'eau) Loire-Bretagne, "il faudrait 1 euro par m3 d'augmentation pour renouveler les canalisations". La FP2E propose une hausse de 10 % de la facture, ce qui représenterait selon elle 3,30 euros supplémentaires par mois pour une famille, en soulignant notamment que les Français sont parmi les Européens qui payent le moins cher l'accès à l'eau. "Augmenter de manière mineure le prix de l'eau n'est pas un problème" à condition d'"expliquer cette hausse au consommateur" et d'aider les ménages précaires, estime Adrien Morenas, député LREM et président d'une mission d'information parlementaire sur la ressource en eau. Cette hausse permettrait notamment de développer une solidarité entre les territoires urbains et les territoires ruraux, qui peinent à financer les travaux, une des priorités détectées lors des Assises, note M. Launay. Parmi les autres "urgences", figure aussi l'amélioration de la connaissance des réseaux, alors que beaucoup de communes n'ont pas de diagnostic exact sur l'état de leurs canalisations. Mais pour mobiliser des moyens, les acteurs publics comme privés réclament aussi des mesures fiscales (comme une baisse de la TVA sur l'assainissement), un soutien de la Caisse des dépôts via l'emprunt, et surtout la suppression du prélèvement de Bercy sur le budget des Agences de l'eau, instauré dans la dernière loi de Finances. Une deuxième phase des Assises doit débuter en septembre, pour élargir la réflexion sur la qualité de la ressource, les conséquences du réchauffement climatique, etc.
Le Point avec A.F.P. 17.07.2018
Grégoire Thibault (38 ans) vient d'être nommé en tant que directeur des relations investisseurs du Groupe à compter du 17 juillet. Il était précédemment analyste financier dans l'équipe de recherche actions de Natixis sur le secteur concessions-construction. Il possède également une expérience dans le financement de projets et les fonds d'infrastructures acquise dans plusieurs banques. Grégoire Thibault est diplômé de l'Ecole Spéciale des Travaux Publics.
Boursier.com 17.07.2018
Les entreprises de construction et maintenance routière alertent les pouvoirs publics sur une nouvelle pénurie de bitume qui se profile. Le fait n’est pas nouveau. Au premier semestre 2016, les entreprises de construction et de maintenance routière avaient déjà fait face à des difficultés d’approvisionnement en bitume en raison d’un mouvement de grève ayant conduit au blocage de plusieurs raffineries dont le produit de base est nécessaire à la fabrication des enrobés. "Nos entreprises ont déjà connu, durant le 1er semestre, des problèmes similaires liés aux conséquences de la grève SNCF et dans une moindre mesure au blocage récent des raffineries par le secteur agricole", rappelle le syndicat Routes de France dans un communiqué. "Cette situation inédite est très pénalisante pour nos entreprises. Elle entraîne des arrêts ou des reports de chantiers et une absence de visibilité pour la programmation des chantiers à venir". Après des années de crise, le secteur voit enfin la croissance repartir. Cette pénurie s’annonce donc mal : de nombreux chantiers routiers et urbains pourraient ne pas être réhabilités avant l’hiver, période, on le sait, où ces travaux sont au point mort. Routes de France fait savoir qu’il a saisi les ministères de l’Economie et des Transports pour demander une inter médiation avec les donneurs d’ordres publics afin d’adapter les délais de réalisation des chantiers et d’exonérer les entreprises dont l’activité sera forcément pénalisée par cette pénurie. Les fournisseurs de bitume seront quant à eux également sollicités pour parer au mieux aux urgences.
Constructioncayola.com 13.07.2016
Le plan Juncker a dépassé son objectif de mobiliser 315 milliards d’euros en trois ans ont annoncé la Commission et la Banque européenne d’investissement, mercredi 18 juillet. 334,8 milliards d’euros ont ainsi été levés par effet de levier. Le plan repose sur une garantie publique : le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) doté de 26 milliards d’euros, qui sert à attirer d'autres investisseurs. "La France est le premier bénéficiaire de ce plan", s’est félicité le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, le 19 juillet. "Nous soutenons son prolongement dans les années à venir. Il est un élément important de notre politique d’investissement et démontre clairement la valeur ajoutée d’une action économique à l’échelle européenne." Depuis le lancement du plan en 2015, 144 projets français ont été sélectionnés, mobilisant 10 milliards d’euros de prêts de la BEI et 50 milliards d'euros d’investissements additionnels. Trois secteurs ont été privilégiés : la transition énergétique (32%), l’innovation (32%) et le numérique (15%). Face au succès du plan, la Commission a décidé fin 2017 de le prolonger jusqu’en 2020 avec un objectif total de 500 milliards d’euros d’investissements et une ouverture sur de plus petits projets. Dans sa proposition de cadre financier pluriannuel pour 2021-2027, elle prévoit d’en pérenniser le principe en instituant un nouveau fonds InvestEU qui reposerait lui-aussi sur une garantie européenne. Le virage vers les projets plus locaux serait confirmé avec le financement d’ "infrastructures sociales" (crèches, écoles, maisons de retraite…) notamment.
Caissedesdepotsdesterritoires.fr 19.07.2018
Après un net ralentissement ces deux dernières années (+1,2% en 2015 et -0,1% en 2016), les dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales ont bondi de 1,8% en 2017 (1,9% en consolidant les comptes) pour s'établir à un peu plus de 171 milliards d'euros. Toutes les catégories de collectivités ont vu leurs charges de fonctionnement s'accroître (si on neutralise l'effet des transferts de compétences des départements vers les régions). Principal facteur de cette évolution : la progression de 2,8% des frais de personnels (après +0,9% en 2016). Le dégel du point d'indice (0,6 point en février 2017 après un geste de cet ordre en juillet 2016) et l'entrée en vigueur du plan sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) ont occasionné une augmentation des rémunérations brutes des agents de 2,7% en moyenne, plus marquée pour les contractuels (+5,3%) que pour les titulaires (+2,5%). Sans les frais de personnels, les dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales n'auraient augmenté que de 0,8%. De leur côté, les départements ont pu contenir la hausse de leurs dépenses de fonctionnement à +1,7% en baissant leurs effectifs d'environ 1% au cours de l'année 2017 et à la faveur d'une décélération de leurs dépenses en matière de RSA (+0,6% après +3,2% en 2016). Les collectivités ont pu faire face à leurs charges, grâce à la solidité de leurs recettes de fonctionnement (201,6 milliards d'euros). Celles-ci se sont accrues de 2,3% l'an dernier. Ce qui est la conséquence de la croissance des bases fiscales, plus que des taux des impôts locaux - ceux-ci étant demeurés quasi stables dans l'ensemble. La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) a particulièrement été dynamique, avec une hausse de 4,3% de son produit. Conséquence de la très bonne conjoncture immobilière, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) ont quant à eux bondi de 16,4%, principalement au bénéfice des départements (11,6 milliards d'euros). Mais la répartition de cette manne est très inégale. La réduction de moitié de la baisse des dotations des communes et de leurs groupements à fiscalité propre (qui devait s'élever initialement à 2,07 milliards d'euros) a également permis aux collectivités territoriales de retrouver des marges de manœuvre financières. Celles-ci se sont traduites par une progression, pour la deuxième année consécutive (+9%, après +8% en 2016) de l'épargne disponible pour financer les équipements. La capacité d'autofinancement avait fondu au cours des deux années précédentes (-1,6% en 2015 et -13,5% en 2014), favorisant un recul inédit (-18%) des investissements locaux sur la période 2014-2016, s'élevant même à - 25% pour le seul bloc communal. Après une moindre réduction en 2016, l'investissement local a entamé une nette reprise en 2017, estimée à +6,1% et même +8,2% en consolidant les budgets. Il a ainsi dépassé 48 milliards d'euros, loin cependant des 55 milliards d'euros engagés en 2013. Alors que, traditionnellement, il entame sa croissance au cours de la deuxième année suivant les élections municipales, l'investissement des communes et intercommunalités s'est redressé cette fois-ci au cours de la troisième année (+8,2% en 2017 après -0,6% en 2016). L'investissement des départements n'a pas suivi la même tendance. Pour la huitième année consécutive, il a connu une réduction (-1,1%). On notera toutefois que les subventions d'équipement versées par les départements ont progressé de 0,5%, rompant avec plusieurs années de forte baisse.
Caissedesdepotsdesterritoires.fr 18.07.2018
Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère) ne devrait être complètement achevé qu'en 2038 au plus tôt, soit plus de 50 ans après sa mise à l'arrêt, selon un communiqué du département du Finistère. "EDF a construit une approche prudente et sécurisée avec un démantèlement étape par étape, des techniques et matériels éprouvés et des opérations en série pour éviter les imprévus", indique le département dans ce communiqué rendant compte de la dernière commission locale d'information (CLI) des Monts d'Arrée. "EDF prévoit une durée totale des travaux de 17 ans. En préalable, l'instruction du dossier s’étalera sur 3 ans afin d'aboutir à la sortie du décret d’autorisation du démantèlement complet et comportera une phase d’enquête publique", est-il précisé. Si le chantier se déroule comme prévu, il faudra donc attendre encore 20 ans avant que la petite unité des Monts d'Arrée ne soit complètement démantelée. Elle a définitivement arrêté de produire le 31 juillet 1985. Le démantèlement de ce réacteur à eau lourde, unique en son genre en France, a commencé en 1997, soit douze ans après l'arrêt de la production d'électricité. Interrompus en 2007, les travaux ont repris en 2011. Le démantèlement de la dalle de béton de la station de traitement des effluents devrait s'achever en fin d'année. Et EDF a jusqu'au 31 juillet 2018 pour soumettre un dossier de démantèlement complet à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) "Le dossier n’est pas encore déposé. Il sera déposé au 31 juillet", a indiqué un porte-parole d'EDF. La dernière phase du démantèlement doit s'attaquer au bâtiment réacteur, avant la réhabilitation du site, qui pourra alors être affecté à un autre usage industriel. "La question du coût réel du démantèlement a été posée à nouveau sans succès", indique par ailleurs le département du Finistère dans son communiqué. En 2005, la Cour des comptes avait estimé le coût du démantèlement de Brennilis à 482 millions d'euros, soit 20 fois plus qu'estimé en 1985.
A.F.P. 18.07.2018
Greenpeace France et le Réseau Sortir du nucléaire (RSN) ont annoncé avoir porté plainte contre les sociétés EDF et Framatome pour des délits concernant le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche). La plainte "a été envoyée par voie électronique" au tribunal de grande instance de Cherbourg, a indiqué Charlotte Mijeon de RSN. Dans leur plainte contre "EDF, Framatome et X", dont les ONG ont envoyé une copie à l'AFP, Greenpeace et RSN mettent en avant les défauts de soudures annoncés en avril sur l'EPR par EDF. Elles y voient un "délit de mise à disposition sur le marché et d'installation d'un équipement à risques ne satisfaisant pas aux exigences essentielles de sécurité". La peine encourue est de deux ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende, selon la plainte. "L'enquête devra faire la lumière sur les différentes responsabilités au-delà de celles de l'exploitant EDF et notamment celles du fabricant Framatome qui a sous-traité à Fives Nordon et Nordon Ponticelli", soulignent les ONG dans leur plainte. L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), bras technique de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a évoqué une "alerte sérieuse sur la qualité de réalisation des soudures", rappellent les ONG, courrier de l'IRSN à l'appui. Greenpeace et Réseau Sortir du nucléaire évoquent en outre un "délit de retard dans la déclaration de l'incident" à l'ASN, effectuée le 30 novembre 2017. Elles s'appuient sur un courrier de l'ASN du 2 février 2018 dans lequel le gendarme du nucléaire "tient à souligner le délai tardif de cette déclaration. EDF mentionne une détection de l'événement le 31 août 2017, alors que des préfabrications faisaient l'objet de fiches d'écarts internes dès 2015". Les ONG voient en outre sur l'EPR huit violations à la réglementation qui constituent, selon elles, des infractions. Le 4 juillet, le directeur des aménagements de l'EPR de Flamanville, Bertrand Michoud, avait indiqué que ces problèmes de soudures auraient "un impact" de "l'ordre de quelques mois" sur le planning du chantier où travaillent 4.700 personnes. Depuis septembre 2015, EDF annonçait un démarrage à la fin de l'année 2018 pour une mise en service commerciale en 2019, soit avec sept ans de retard. Le coût officiel de l'EPR a été réévalué en 2015 à 10,5 milliards d'euros, le triple de son budget initial.
A.F.P. 18.07.2018
Emmanuel Macron a réuni à l'Élysée les patrons des 100 plus grandes entreprises françaises pour les appeler à renforcer l'apprentissage et les embauches dans les quartiers en difficulté. Le président s'est félicité que les 30.000 offres de stages de classe de 3e promises dans son discours sur la politique de la ville en mai étaient déjà trouvées pour être proposées aux jeunes l'an prochain. Outre les 15.000 stages dans les services de l'État, les entreprises en offriront 15.000 autres, dont 1.500 pour BNP-Paribas, 600 pour Accor ou 1.300 pour la fédération du Bâtiment Travaux publics. "Un pays ne peut pas réussir quand seuls quelques uns réussissent", a expliqué le chef de l'État en concluant cette réunion baptisée "La France, une chance. Les entreprises s'engagent". Devant le Congrès, le 9 juillet, le chef de l'État avait annoncé la tenue de cette réunion en précisant qu'il ne demanderait pas aux entreprises "de s'engager par la loi, mais par des engagements actifs, immédiats, visibles, de créations d'emplois, d'embauche d'apprentis". "L'Etat ne peut pas tout, les entreprises doivent s'engager", a agréé Patrick Pouyanné, le PDG de Total, premier groupe français. Il a ainsi cité la décision de porter à 5% des effectifs en équivalents-apprentissage, notamment en réduisant l'intérim. Les patrons de Kering, BNP-Paribas, Accor, L'Oréal ou Pernod étaient notamment présents, ainsi que ceux de plusieurs entreprises étrangères implantées en France, dont Zara, Novartis ou Coca-Cola. Celui de Danone, Emmanuel Faber, a insisté sur le fait qu'"une entreprise ne pouvait pas se développer sans tisser des liens d'utilité réciproque avec le territoire". Pour l'exécutif, les entreprises doivent prendre leur part après la multiplication des réformes, dont celle du Code du Travail, de la formation professionnelle, de l’ISF ou de la loi Pacte. L'Élysée insiste sur la nécessité de valoriser les nombreuses initiatives déjà engagées, notamment par les associations comme Article1, qui aide à s'orienter 40.000 jeunes par an, Viensvoirmontaf, "le réseau pour les jeunes sans réseau" qui "veut libérer les carnets d'adresses pour permettre aux 3e de faire leur stage de leur rêve" selon Mélanie Taravant, sa cofondatrice. Emmanuel Macron a déclaré "tenir beaucoup" au "testing", qui sera mené dans 40 des 120 plus grandes entreprises en septembre.
A.F.P. 17.07.2018
En cours d'examen au Parlement, le projet de loi Avenir professionnel, portée par la ministre du Travail, prévoit que la vingtaine d'OPCA laisse la place à une dizaine ou une quinzaine d'Opérateurs de compétences (OPCO). Le changement n'est pas que sémantique. Dépossédés de leur mission historique de collecte des fonds, basculée aux Urssaf, les OPCO vont se concentrer sur le financement des Centres de formation d'apprentis et la formation dans les TPE/PME. Pour cela, le ministère du Travail a posé deux conditions. Primo, les OPCO devront rassembler les branches selon une logique sectorielle ou de filière. Il s'agit de mettre fin aux incohérences actuelles pour partie dues à des enjeux de pouvoir ou de personne. Secundo, ils devront dépasser une certaine taille critique sur laquelle les services du ministère du Travail refusent de communiquer. Ces deux paramètres permettent de comprendre ce qui se joue en coulisse : chaque OPCA drague les branches des autres OPCA dont il a besoin pour défendre la cohérence de son projet et augmenter sa taille si nécessaire. Décidé à prendre les devants, Actalians, l'OPCA de certaines professions libérales, de l'hospitalisation et de l'enseignement privés, met les bouchées doubles pour poser les fondations d'un grand OPCO de l'artisanat soutenu par l'organisation patronale U2P. « Nous pourrions représenter 30 % de l'apprentissage en France », assure son directeur général, Arnaud Muret, qui défend un projet centré autour des métiers de proximité. Encore faut-il que toutes les branches concernées se rallient. Les coiffeurs ont dit banco. Les salons d'esthétique traînent des pieds, pour des questions d'ego, dit-on. Il faudra aussi arracher la Capeb (TPE du bâtiment), l'un des cinq piliers de l'U2P, à Constructys, l'OPCA du bâtiment. « Tout est ouvert », indique son président, Patrick Liébus. Autre écueil au projet, Agefos PME, l'un des deux OPCA interprofessionnels et le plus gros par la collecte des fonds, n'est pas prêt à se faire dépouiller de la quinzaine de branches de services de proximité qu'il sert (experts-comptables par exemple). Lui aussi échafaude son argumentaire pour garder tout son monde. Les carrossiers, concessionnaires et autres professionnels de l'automobile, eux, ont déjà voté : les partenaires sociaux de la branche ont désigné ANFA, leur OPCA, comme leur futur OPCO. Inquiet que toute cette débauche d'énergie ne nuise à la réforme, le ministère du Travail a avancé d'un an le calendrier de mise en place des OPCO , désormais fixé au 1er janvier 2019. Pour l'aider à trancher, une mission a été confiée à Jean-Marie Marx, le président du Conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (CNEFOP) et à René Bagorski, celui de l'Association française pour la réflexion sur la formation (Afref). Le message est clair : c'est bien l'exécutif qui décidera, in fine, du futur périmètre de chaque OPCO.
Les Echos 20.07.2018
Des éoliennes offshore de plus de 8 MW ont commencé à produire de l’électricité en Écosse le 1er juillet. Ces géantes doivent permettre selon leur exploitant Vattenfall d’« accélérer le développement de l’industrie éolienne ». À l’est de l’Écosse, le parc éolien offshore d’Aberdeen Bay sert de « centre de développement » à l’électricien Vattenfall. Le groupe suédois y a mis en service 11 éoliennes, d’une puissance cumulée de 93,2 MW. Deux des éoliennes disposent d’une capacité unitaire de 8,8 MW, ce qui en fait les plus puissants modèles au monde en service à l’heure actuelle (les 9 autres éoliennes du parc ont une puissance de 8,4 MW). Les éoliennes de 8,8 MW, fournies par MHI Vestas, culminent à 191 mètres de haut (à titre indicatif, la tour Montparnasse mesure 210 m de haut) et disposent de pales de 80 mètres de long. Selon le directeur du projet chez Vattenfall Adam Ezzamel, « une seule rotation des lames (de cette éolienne) peut alimenter en électricité un ménage britannique moyen pendant une journée ». À l’échelle de l’ensemble du parc de 11 éoliennes, la production attendue est de 312 GWh, ce qui correspond à un facteur de charge de 38,2% en prenant en compte l'intermittence de cette production. L’investissement total dans ce parc avoisine 350 millions d’euros selon Vattenfall. L’exploitant met par ailleurs en avant la méthode de construction des fondations qui permet de réduire les nuisances pour la faune marine. Précisons que le parc éolien d’Aberdeen Bay a également été médiatisé en raison des recours en justice d’un détracteur très en vue : Donald Trump, qui n'était alors pas encore Président des États-Unis, ne souhaitait pas voir des éoliennes au large d’un terrain où il a fait construire un parcours de golf… Pour Paul Wheelhouse, ministre écossais en charge de l’énergie, le parc d’Aberdeen Bay « aidera non seulement le secteur éolien offshore à réduire davantage ses coûts […] mais il contribuera aussi considérablement à augmenter les capacités de production d'électricité renouvelable » en Écosse. Le pays le plus septentrional du Royaume-Uni est une zone propice au développement de l’éolien et c’est notamment au large de ses côtes que la première ferme commerciale flottante au monde, dite « Hywind », a été inaugurée en octobre 2017 dans la zone de Buchan Deep, au large de Peterhead.
Laviedesreseaux.fr 16.07.2018
Le futur TGV marocain entrera en service fin 2018 et reliera Casablanca à Tanger, a indiqué jeudi l'Office national des chemins de fer (ONCF). La ligne grande vitesse, baptisé par le roi du Maroc "Al Boraq" en référence à une tradition islamique, permettra de relier la capitale économique Casablanca au pôle maritime de Tanger via la capitale administrative Rabat en un peu plus de deux heures, contre presque cinq heures actuellement. Le projet est "entré en phase de pré-exploitation et de rodage" le 19 juin, afin qu'il soit testé " aux conditions réelles d'exploitation", indique par ailleurs l'Office. A son lancement, le projet avait suscité des contestations, notamment d'un collectif "Stop TGV", qui le jugeait "non prioritaire" et "non rentable".
Le Figaro avec A.F.P. 12.07.2018