Bulletin de conjoncture de juillet 2023

En juillet, le secteur des Travaux Publics continue sur sa lancée de juin, tant au niveau de la production que des prises de commandes. Très fragile jusqu’à présent, la croissance du secteur montre des signaux positifs, en lien avec les attentes d’investissement à cette période du cycle électoral. Pour consolider cette dynamique dans les prochains mois, une mise en œuvre rapide du volet mobilité des CPER et des arbitrages favorables à l’investissement public dans le cadre du PLF 2024 seront des éléments déterminants.

La dynamique se renforce

Après son rebond de juin, l’activité des Travaux Publics se maintient en juillet (-1% sur un mois, données cvs-cjo) et progresse de +12,2% en volume par rapport à juillet 2022. Le secteur réalise en effet son meilleur mois de juillet depuis 3 ans. La hausse des facturations en cumul depuis le début de l’année atteint désormais +4,6% (en euros constants), signal d’une activité en voie de consolidation. Parallèlement, les coûts de production restent globalement sur une tendance haussière de +3% au 1^er semestre 2023 (comparé à 2022) avec un repli notable au cours des deux derniers mois (-0,4% en mai et -0,5% en juin d’après l’index TP01).

Des prises de commandes bien orientées

Les prises de commandes de juillet sont également comparables à celles de juin (+0,9% en données désaisonnalisées). Comparée aux faibles niveaux de l’an dernier, la reprise des marchés conclus s’établit en nette hausse de +15,9% sur les 7 premiers mois de l’année. Le secteur bénéficie en particulier de l’augmentation des dépenses TP de la part des métropoles, stimulées par des projets structurants dans le domaine des transports collectifs.

Stabilité des heures travaillées

Le volume total des heures travaillées est relativement stable en juillet (-0,4% sur un mois) et en cumul depuis le début de l’année 2023 (-0,3%). Cette stabilisation s’explique par l’évolution légèrement positive des heures effectuées par les ouvriers permanents (+0,5% sur jan-juillet 2023/2022). A l’inverse, la tendance des heures intérimaires se dégrade encore (-10,8% entre juillet 2022 et 2023), en recul de -4,6% sur les 7 premiers mois de l’année.

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Thématique:

Economie