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Le patrimoine routier non concédé représente environ 1,2 % d’un réseau routier français dense, composé de plus de 1,1 million de kilomètres. Cependant, le réseau routier national est un maillage structurant du territoire très emprunté au quotidien par les Français : il représente 18,5 % des trafics, soit un véhicule sur six en circulation. Le déplacement fluide et apaisée des citoyens et des marchandises est donc indissociable d’un bon entretien de ce réseau.
En 10 ans, les dépenses de tous les intervenants confondus dans la route ont chuté de 24 % en France, passant de 17,6 Md€ en 2007 à 13,3 Md€ en 2016. Ceci explique la baisse de la qualité du réseau routier global dont les routes communales et départementales ne sont pas non plus exemptes. Les dépenses de l’Etat dans la route ont quant à elles été divisées par deux entre 2010 et 2016 (Source : Faits et chiffres 2017, URF).
L’audit note que l’Etat français investit nettement moins que les pays européens du Nord tel que le Royaume-Uni qui « consacre 80 000 euros par kilomètre et par an à son réseau, alors que la France se situe à un niveau proche de 50 000 euros ». La somme consacrée à l’entretien des ouvrages d’art représenterait « en moyenne 0,2 % à 0,25 % de la valeur à neuf des ouvrages ». Il faudrait « un effort d’entretien quatre à sept fois supérieur (0,8 à 1,5 %) pour préserver un ouvrage » souligne le rapport.
Alors que la valeur du patrimoine routier national est estimé à 140 Md€, la moitié des chaussées et 1/3 des ponts présentent des dégradations et exigent des réparations. 17 % des routes et 7% des ponts sont même « gravement endommagés » et nécessitent des réparations structurelles (voir graphique ci-dessous). 22 ans en moyenne seraient ainsi nécessaires pour réparer un pont après les premiers signes de dégradations.
Pourtant, ne pas entretenir aujourd’hui coûtera trois fois plus cher demain. Cette facture est une « dette grise » laissée à nos enfants.
En ce qui concerne le réseau routier national, l’audit conclut que si le budget d’investissement reste constant jusqu’à 2022 (soit en moyenne 666 M€ par an), il faudra ensuite investir 1,3 Md€ par an jusqu’en 2037 pour ramener les chaussées à leur état actuel. Si aucun effort supplémentaire n’est consenti, 62 % des chaussées nationales seront très dégradées en 2037 et 6 % des ponts deviendront hors service.
Éviter la constitution d’une dette grise nécessite donc d’investir massivement et de se doter d’un plan d’investissement dans les infrastructures routières pertinent. La présentation à l’automne de la Loi d’orientation des mobilités (LOM), contenant un volet sur la loi de programmation des infrastructures, sera décisive car elle déterminera la qualité future des réseaux routiers. Elle fixera les montants des enveloppes financières qui seront consacrés à l’entretien pour les prochaines années. Le rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) préconisait une enveloppe de 1 Md€ pour l’entretien et la modernisation des routes dans les scénarios 2 et 3, ainsi que plusieurs centaines de millions d’euros dans un plan de desserte et dans le « CPER routes ». La tenue de ces engagements financiers sera primordiale : elle conditionnera la qualité de déplacement des Français au quotidien, la fluidité de circulation des marchandises et le développement des nouvelles formes de mobilité dans un environnement adéquat. Il en va de la compétitivité et de la cohésion sociale et territoriale du pays.
Jean-Philippe DUPEYRON
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