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Jean-Philippe DUPEYRON
Directeur adjoint aux affaires économiques
Mathilde MENANTEAU
Conjoncture et prévisions
Valentina LANGLOIS-SALAZAR
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Contactez-nous : data@fntp.fr
D’après les prévisions des entreprises, l’activité repartirait à un rythme plus soutenu pendant l’été. Le chiffre d’affaires s’élèverait ainsi à 80% en juin, 88% en juillet et 89% en août par rapport à la normale.
Toutefois les perspectives d’activité pour la fin de l’année restent très incertaines.
La FNTP envisage à ce stade deux scenarii pour le dernier trimestre, en fonction du rythme de redémarrage de la commande publique et d’une éventuelle seconde vague de pandémie.
Dans la version la plus optimiste, un redressement rapide de la commande publique pendant l’été permettrait de regarnir les carnets de commandes d’ici la fin d’année ; l’activité pourrait alors revenir à un niveau équivalent à celui anticipé avant crise (scenario vert). Sans ce redressement de la commande publique, voire en cas d’une seconde vague d’épidémie à l’automne (scenario orange), le niveau de chiffre d’affaires serait réduit à hauteur de 20% sur les trois derniers mois de l’année.
Selon le scenario, l’année devrait s’achever sur une baisse de chiffre d’affaires globale de -15%, voire -20%.
Pour l’instant protégé par le dispositif d’activité partielle, l’emploi pourrait être impacté au deuxième semestre si la dynamique de la commande publique ne redémarre pas rapidement. A fin mai, les entreprises étaient en effet nombreuses à anticiper une réduction de leurs effectifs permanents, et surtout de leurs effectifs intérimaires et apprentis. Ainsi 20% des entreprises prévoyaient de diminuer leurs effectifs permanents (non remplacement de départ principalement) tandis que 45% d’entre elles pensaient réduire leurs effectifs intérimaires. Quant à l’apprentissage, 38% des entreprises envisageaient d’y avoir un moindre recours.
La crise du Covid-19 bouleverse les prévisions du secteur des Travaux Publics. Malgré la reprise d’activité des entreprises, il sera impossible de rattraper la perte d’activité d’ici la fin d’année. La baisse de chiffre d’affaires devrait s’établir entre -15% et -20% par rapport à un scenario sans crise, remettant en question la stratégie de nombreuses entreprises en matière d’emploi. Alors que la commande publique tarde à redémarrer et menace de ralentir l’activité en fin d’année, un plan de relance massif dans les infrastructures sera indispensable pour soutenir la croissance et l’emploi et redonner des perspectives aux entreprises du secteur.
Jean-Philippe DUPEYRON
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