
Missions et expertises
Gouvernance
Agenda
Réseau régions
Réseau spécialités
Publications corporate
Partenaires
Contact
Juridique - Marchés
Travail & protection Sociale
Santé & sécurité
Formation
Conventions collectives
Environnement & RSE
Matériel & logistique
Innovation & technique
Europe
International
Annuaire carte professionnelle
Accidents du travail
Carte professionnelle
Certificat de signature électronique
Contrathèque
DIAG-INNOV-TP
Enquêtes FNTP
Kit contractuel
Kit social
Materrio
Matériel volé
Parcours RSE TP
Recycleurs des Travaux Publics
Référentiel bruit et température
TP Matériel
Jean-Philippe DUPEYRON
Directeur adjoint aux affaires économiques
Valentina LANGLOIS-SALAZAR
Aménagement du territoire
Cloé SARRABIA
Conjoncture
Sylvain SIMÉON
Collectivités locales
Contactez-nous : data@fntp.fr
Les lignes de desserte fine du territoire ou « UIC 7 à 9 » ou encore parfois appelées « petites lignes », correspondent aux lignes les moins circulées du réseau. Elles maillent finement le territoire et sont généralement associées aux lignes de déplacement du quotidien.
Elles représentent un patrimoine ferroviaire important avec 42 % du linéaire des lignes (12 000 km, 200 lignes) en France dont 9 000 km des lignes avec voyageurs (AV) et 3 000 km des lignes sans voyageurs (SV) ou « fret ».
En revanche, seulement 10 % des trains-km circulent sur ces lignes et le trafic moyen y est de l’ordre de 13 trains par jour (soit 2% des voyageurs-km) avec de fortes disparités de circulation selon les lignes : 3/4 des lignes accueillent moins de 20 trains par jour en moyenne.
Avec un âge moyen des lignes AV de 38 ans, dont 3 800 km de voies hors d’âge (soit 32 %), leur état est très inquiétant. A titre de comparaison, celui de l’ensemble du réseau est de 30 ans, et de seulement 17 ans en Allemagne.
Par ailleurs, moins de 30 % des lignes AV sont dans un bon état et 25% sont dans un état mauvais.
Graphique FNTP d’après l’audition de Patrick Jeantet par le COI du 24/01/2019
En conséquence, la moitié du linéaire des voies connaissent actuellement des ralentissements (4 600 km) pour préserver la sécurité des circulations. Si rien n’est fait, « ces ralentissements vont s’accroître et toucher 50 % de lignes en plus d’ici 5 ans » selon Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, avec un risque de suspension de desserte de 4 000 km d’ici 10 ans.
Selon le rapport « Spinetta », 750 M€ seraient annuellement consacrés à l’entretien et à la modernisation des lignes de desserte fine du territoire.
Cependant, les investissements ne sont pas à la hauteur des besoins. Lors de l’audition de Patrick Jeantet par le Conseil d’orientation des infrastructures le 24 janvier 2019, celui-ci précisait que les besoins d’investissement pour restaurer les performances nominales de ces lignes sont estimés à 6,9 Md€ d’ici à 2028, dont 2,7 Md€ d’ici 2022 non couverts par les capacités de financement actuelles.
C’est donc 675 M€ annuels supplémentaires sur les 4 prochaines années qu’il faudrait investir dans le réseau des lignes de desserte fine du territoire pour le maintenir en capacité de fonctionnement, soit un quasi doublement de l’effort.
Face au mur de l’investissement identifié pour ces lignes, des scénarios alternatifs au maintien de certaines doivent être étudiés. Un report « classique » du trafic sur le réseau routier via des lignes de bus ne peut pas être la seule réponse apportée par les pouvoirs publics. Un audit fin dans les territoires de ces lignes, étudiant « potentiel de la ligne » versus « coûts d’investissement et d’exploitation », doit être mené.
Trois grands axes d’orientations se dégagent pour l’avenir des lignes UIC 7 à 9 :
Le système actuel est à bout de souffle. Des solutions devront être rapidement mises en œuvre sans quoi la mobilité dans les territoires peu denses en sera fortement impactée au risque de renforcer les fractures territoriales.
Jean-Philippe DUPEYRON
Directeur adjoint aux affaires économiques
Valentina LANGLOIS-SALAZAR
Aménagement du territoire
Cloé SARRABIA
Conjoncture
Sylvain SIMÉON
Collectivités locales
Contactez-nous : data@fntp.fr