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Cybersécurité : rançongiciel et alerte sur les PME !

12 mars 2021
Devant la menace grandissante des cyberattaques, qu’elles concernent les institutions (hôpitaux…) ou les entreprises, le Gouvernement français vient de lancer une stratégie nationale en matière de cybersécurité. L’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information) a mis en ligne 2 publications relatives à ce sujet : les rançongiciels et la menace sur les PME.

Rançongiciels

Les secteurs concernés : tous ! Aucune zone géographique ni secteur d’activité n’est épargné. A noter : une hausse des attaques vis-à-vis des collectivités locales, des secteurs de l’éducation et de la santé et des entreprises de services numériques.

Conséquences : les coûts et dégâts causés sont variés (pertes financières, pertes d’exploitation, atteinte à l’image, perte de clients, perte de données, etc.) et contribuent parfois au paiement de la rançon.

Attention : ce paiement est parfois incité par des assurances cyber souscrites par les victimes, mais aussi favorisé par un montant de la rançon souvent inférieur aux coûts générés pour remédier à la situation. Les législations américaines et européennes tentent de limiter ces incitations dans le cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

La « sophistication » des cyberattaques. Elle se traduit de différentes manières :
  • la collaboration entre opérateurs de différents rançongiciels,
  • le «Ransomware-as-a-Service» : un nouveau service qui propose l’accès sous forme d’abonnement ou de partenariat à un rançongiciel, l’accès à un ensemble de services back-office, le tout sous une forme ”prête à l’emploi”,
  • l’exfiltration des données des victimes avant leur cryptage,
  • la double extorsion : non seulement la victime fait l’objet d’une demande de rançon mais en plus on la menace de divulguer ses données sur internet…ou de les mettre aux enchères.

La cybersécurité pour les TPE/PME -12 recommandations

  • Connaître son parc informatique et recenser les personnes qui ont accès à Internet, effectuer des sauvegardes régulières en fonction des fichiers les plus importants. La sécurité des données « personnelles » (RGPD) des employés doit être renforcée.
  • Appliquer régulièrement les mises à jour proposées par les éditeurs (notamment si l’entreprise fait appel à un sous-traitant informatique) et utiliser un anti-virus. 
  • Choisir des mots de passe « robustes », ni trop simples ni personnels (car accessibles via les réseaux sociaux) qui faciliteront les attaques. Un mot de passe « robuste » doit comporter de multiples caractères (majuscules, minuscules, chiffres...). Le nombre de caractères est fonction du service « critique » de l’entreprise. Choisir un mot de passe différent pour chaque service. Installer une double authentification dans certains cas.
  • Activer un pare-feu : logiciel qui, installé sur l'ordinateur de l'utilisateur, protège principalement contre des attaques provenant d’Internet.
  • Sécuriser la messagerie et disposer d’un système d’analyse antivirus en amont des boîtes aux lettres des utilisateurs.
  • Diminuer l’exposition aux menaces par la création de comptes utilisateurs dédiés à chaque employé (pas de privilège d’administration). Faire l’inventaire des accès d’un utilisateur lorsqu’il quitte l’entreprise.
  • Maîtriser les risques numériques lors des déplacements professionnels et sensibiliser les collaborateurs sur les risques de la cyber-malveillance (la déclaration d'incidents doit être encouragée).
  • Faire évaluer la couverture de la police d’assurance au risque cyber (cf. Fiche 10 du Guide "Assurances" FNTP).
  • Savoir réagir en cas de cyberattaque. Premier réflexe en cas d’incident d’un système d’information : déconnecter son équipement ou son SI d’entreprise. N’éteignez pas, ne modifiez pas les ordinateurs et matériels affectés par l’attaque : ils seront utiles aux enquêteurs. Il est essentiel de porter plainte…et de ne pas payer la rançon.

ÉTAT DE LA MENACE RANÇONGICIEL À L'ENCONTRE DES ENTREPRISES ET INSTITUTIONS

LA CYBERSÉCURITÉ POUR LES TPE/PME EN 12 QUESTIONS