Béton bas carbone – granulats recyclés recarbonatés

Le béton est un mélange de plusieurs composants : ciment, eau, granulats et, le plus souvent, adjuvants qui constituent un ensemble homogène introduit dans des proportions prédéterminées par prescription ou formulation performancielle pour des propriétés mécaniques et de durabilité voulues.

Ces critères sont définis par la norme NF EN206+A2/CN (révisée en octobre 2022)Les granulats (graviers gros éléments, sables petits éléments) constituent le squelette structurel du béton. Une distribution granulométrique (matrice Granulaire) précise est recherchée.

Les granulats issus de la démolition d’un béton ancien par concassage peuvent être réutilisés dans les bétons nouveaux. Vertueux et s’inscrivant dans une économie circulaire, ce cycle contribue à la décarbonation du secteur. La réglementation autorise cette réutilisation en proportion limitée jusqu’à 30% (NF EN 206 A2/CN).

Complémentairement, le béton fixe naturellement le CO2 atmosphérique pour se recarbonater, non seulement en surface mais aussi dans l’épaisseur du matériau.

Présente sous la forme d’élément de structure d’ouvrage de génie civil, cette réaction s’effectue sur une petite surface et est par conséquent très lente. Sous forme de granulats concassés issus de la déconstruction, la surface en interaction avec l’atmosphère augmente et la réaction du piégeage du CO2 est accélérée.

Recarbonater consiste dans une méthode prospective à introduire sous pression du CO2 de production industriel ou naturellement avec le temps en interaction atmosphérique du CO2dans les granulats. La méthode est d’autant plus efficace sur grains petits, donc sur des sables.

L’idée principale est de capter le CO2 émis parles cimenteries lors de la fabrication du clinker, en créant une dérivation à partir des cheminées. Sur le plan du « process », le CO2 émis lors de la décarbonatation est utilisé pour reformer du calcaire réutilisable.

Les granulats de béton concassé recarbonatés reviennent à un état proche du calcaire« naturel » et peuvent :

• être utilisés comme granulat dans la fabrication de béton.
• être employés comme calcaire pour, ajoutés à l’argile, reformer le clinker.
• être injectés crus (sans cuisson) dans du ciment Portland, au même titre que du laitier ou des cendres, pour augmenter les performances du béton de construction.

Toutes ces pistes sont explorées par des acteurs industriels et/ou start-up afin de proposer des solutions potentielles d’avenir. Ces solutions doivent être explorées en demande d’une maitrise d’ouvrage encourageante. Ceci en respect de la norme NF EN 206+A2/CN qui définit les critères de bonne utilisation.

Un béton pour être utilisé en ouvrage de génie civil, doit répondre à la norme NF EN 206+A2/CN.

• Economie de matière première, granulats naturels
• Captation de CO2, existant dans l’air ou industriellement en évitant de l’émettre dans l’atmosphère.

Il n’existe pas de soutien financier.