L’Etat a soumis à consultation une version révisée de sa stratégie nationale bas-carbone, LA feuille de route que nous devons collectivement suivre pour atteindre la neutralité carbone📈🌡️d’ici 2050 ! Retrouvez la contribution du secteur à ces travaux.
La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) constitue la feuille de route de la France pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable.
Définissant une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050, elle fixe des objectifs à court-moyen termes dont l’efficacité se mesure par le respect de budgets carbone, plafonds d’émissions carbone à ne pas dépasser pour une période donnée.
Revue une première fois en 2020, la trajectoire fait l’objet d’une nouvelle révision, ainsi que les mesures associées, afin de permettre à la France de respecter ses engagements internationaux et de renforcer sa résilience face aux défis climatiques.
La SNBC-3 fixe une trajectoire de réduction des émissions de GES passant de de -40 % à -50 % d’ici 2030 par rapport à 1990, afin de se rapprocher de l’objectif fixé à -55 % par le Pacte vert européen.
- Le transport, principal émetteur, devra réduire ses émissions de 41 millions de tonnes de CO2 via le passage aux véhicules électriques, une modération de la demande et les modes de transport doux.
- L’industrie et le bâtiment devront aussi jouer leur rôle avec des baisses de 26 et 27 millions de tonnes de CO2 respectivement, soutenues par des investissements ciblés et la rénovation énergétique.
Les leviers d’actions identifiés et quantifiés pour réaliser la transition écologique touchent toutes les dimensions de l’économie et de la vie des Français : maîtrise de la demande en transport, report modal, déploiement des carburants durables dans les transports notamment terrestres, électrification des usages, décarbonation des procédés de production, modification des intrants dans l’industrie, recyclage de matières premières, réorientation des déchets vers les filières de valorisation matière et énergétique, réindustralisation verte, etc.
Mais, l’atteinte de ces objectifs ambitieux ne sera possible que si les moyens techniques et financiers sont engagés dans ce sens et à ce jour, le compte n’y est pas !
Pour la FNTP, il s’agirait :
- d’engager un plan d’investissement massif dans les infrastructures, notamment en matière de décarbonation des infrastructures de mobilité avec une priorité pour la route ;
- d’engager un programme de rénovation du patrimoine d’infrastructures existant pour limiter les émissions de CO2 liées à l’usure du réseau et des ouvrages.
- de renforcer la mobilisation de la commande publique au service de la décarbonation.
- et de faire de la gestion de l’eau un levier de décarbonation en réduisant les volumes d’eau traités grâce à un meilleur entretien des infrastructures.
Le respect des objectifs de la SNBC 3 dépendra des investissements que l’État et les collectivités locales seront capables de consentir dans les années à venir, ainsi que la reconnaissance du caractère central de la route comme principal levier de décarbonation des transports. Les transports constituent en effet le seul poste d’émissions de CO2 pour lequel toutes les politiques publiques mises en œuvre jusqu’à présent n’ont pas produit d’effets significatifs.
Retrouvez notre contribution sur le site de la consultation
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