La conférence évalue à plus de 3 milliards d’euros par an les investissements supplémentaires nécessaires : 1,5 milliard pour le réseau ferroviaire, 1 milliard pour le réseau routier national non concédé, 200 millions pour les lignes de desserte fine du territoire, 250 millions pour le réseau fluvial et 250 millions pour le fret ferroviaire.
Le rapport insiste, à juste titre, sur la dette grise, qui résulte d’un manque d’entretien des infrastructures, engendrant à terme un important surcoût financier. Il faut ajouter les besoins en régénération, les besoins en faveur de l’adaptation au changement climatique et de la décarbonation, ainsi que les évolutions liées aux nouveaux usages.
Malheureusement, dans le rapport, l’évaluation des besoins sur le réseau routier ne porte que sur le réseau national non concédé, soit 12 000 kilomètres, et non sur le réseau des collectivités territoriales, représentant 1,1 million de kilomètres, c’est-à-dire, pourtant, l’essentiel du linéaire routier français.
Les difficultés à établir un diagnostic précis portant sur le réseau routier local, qui connaît également une dégradation importante, ne justifient pas de laisser entier le problème de son financement : les collectivités locales sont les premiers investisseurs en matière d’infrastructures de transport et les premiers acteurs de la mobilité du quotidien.
Aussi, les propositions formulées concernant les autorités organisatrices de la mobilité, relatives à l’augmentation du versement mobilité ou à la diversification des sources de financement (taxe foncière sur les plus-values, modulation des droits de mutation, etc.), restent imprécises et insuffisantes.
De même, alerter sur le mauvais état des ouvrages d’art ne suffit pas à régler le problème du financement de leur remise en état.
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