Bulletin de conjoncture de février 2022

Malgré un mois de janvier mieux orienté, l’activité des Travaux Publics manque encore de souffle en février, en partie lié à une absence de dynamique des prises de commandes mais surtout pénalisée sur les volumes par la forte inflation des coûts de production. Le déclenchement de la guerre en Ukraine à partir de la fin février devrait encore renforcer cette tendance, avec un renchérissement probable des prix de l’énergie et de certaines matières premières.

Un début d’année impacté par la forte accélération des coûts de production

Après un mois de janvier bien orienté, la dynamique d’activité s’effrite de nouveau en février. Les travaux réalisés sont en retrait de -7,5% comparé à janvier et de -3,1% en volume comparé à février 2021. En cumul depuis le début de l’année, l’activité reste toutefois légèrement haussière (+0,6%). La forte progression des coûts de production enregistrée depuis 2021 pénalise le volume d’activité : à un an d’intervalle (à fin décembre, dernière donnée définitive), l’index composite TP01 augmente de +7,7%.

Des marchés conclus toujours à l’étiage

Ce manque de dynamisme de l’activité est également imputable à un niveau de prises de commandes toujours faible, en particulier du côté de la commande publique selon la dernière enquête trimestrielle d’opinion. En février, les marchés conclus affichent une baisse en volume de - 5,4% par rapport à février 2021 et de -4,2% en cumul depuis le début de l’année. Depuis les dernières élections municipales (juin 2020), les marchés conclus demeurent à l’étiage sur des niveaux sensiblement inférieurs à l’avant crise.

Petit rebond de l’intérim

Depuis plusieurs mois, les effectifs ouvriers permanents se stabilisent. En revanche, l’intérim se redresse progressivement après sa forte chute consécutive à la crise sanitaire. Au total, les heures travaillées restent stables (+0,2%) depuis le début de l’année en comparaison de 2021.

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Thématique:

Economie