Une reprise sans visibilité

Une activité dynamique…

Si l’activité du secteur diminue légèrement en mai par rapport au mois dernier (-3,2%, en données désaisonnalisées), elle reste néanmoins à un niveau supérieur de +4,0% en comparaison de 2019. Grâce à un niveau de facturations élevé depuis mars tiré par les chantiers du Grand Paris, l’activité progresse de +1,6% en cumul depuis le début d’année par rapport à 2019.

…mais des prises de commandes toujours atones

Les prises de commandes s’établissent en revanche de nouveau à un niveau très faible, et ressortent même en baisse de -8,5% par rapport au mois dernier (en données désaisonnalisées). En cumul depuis janvier, l’écart continue donc de se creuser, avec une diminution du montant des marchés conclus de près de -20% en comparaison de 2019.

Menace sur les coûts de production

En parallèle d’une commande trop fragile, la hausse des coûts de production et des difficultés d’approvisionnement pourraient venir perturber la reprise du secteur. Au T1 2021, l’index TP01 a ainsi augmenté de +2,4% par rapport au T4 2020. Certaines spécialités sont particulièrement touchées par cette hausse des coûts de production : +9,3% pour les travaux de génie de civil, béton et acier pour ouvrages maritimes (TP07b), +6,4% pour les travaux de charpentes et ouvrages métalliques (TP13), +5,2% pour la fabrication et la mise en œuvre d’enrobés (TP09) et +5,0% pour la réhabilitation de canalisations non visitables (TP10c).

Des heures chômées en forte hausse en mai

Avec des records de précipitations enregistrés en mai, les heures chômées pour intempéries sont en nette augmentation (+129,8% par rapport au mois dernier, en données brutes). Les heures travaillées par les ouvriers permanents depuis le début d’année sont désormais en recul de -1,3% par rapport à 2019. L’emploi permanent conserve en revanche sa tendance, en hausse de +2,7% depuis janvier par rapport à 2020.