La loi acte la création d’une nouvelle négociation obligatoire en entreprise portant sur « l’emploi, le travail et l’amélioration des conditions de travail des salariés expérimentés, en considération de leur âge ».
Cette nouvelle obligation concerne les entreprises et groupes d’au moins 300 salariés, dans lesquels sont constituées une ou plusieurs sections syndicales d’organisations représentatives.
Il s’agira donc d’un thème à aborder en plus des deux grandes négociations périodiques déjà prévues (rémunération, temps de travail et partage de la valeur ajoutée d’une part, égalité professionnelle et qualité de vie et des conditions de travail d’autre part).
Il sera possible d’aménager les modalités de la négociation sur ce thème au moyen d’un « accord de méthode ». Les entreprises et les groupes concernés pourront donc négocier sur les thèmes à aborder, mais également sur le calendrier et les lieux de réunions, les informations à communiquer au préalable, etc.
La périodicité des discussions fera partie des points ouverts à la négociation, mais avec la limite habituellement prévue en matière de négociation obligatoire : la négociation devra se tenir au moins tous les 4 ans (périodicité d’ordre public).
Exemple : il est possible de prévoir une négociation tous les ans, tous les 2 ans, tous les 3 ans, tous les 4 ans, mais pas tous les 5 ans.
À défaut d’accord collectif « de méthode » fixant les modalités de la négociation obligatoire, l’entreprise relèvera du régime supplétif défini par le code du travail.
Selon ce régime, les discussions sur les salariés expérimentés devront avoir lieu tous les 3 ans.
Cette négociation doit être précédée d’un diagnostic et porte sur les thèmes obligatoires suivants :
- le recrutement des « salariés expérimentés en raison de leur âge » ;
- leur maintien dans l’emploi ;
- l’aménagement des fins de carrière, en particulier les modalités d’accompagnement à la retraite progressive ou au temps partiel ;
- la transmission de leurs savoirs et de leurs compétences, en particulier les missions de mentorat, de tutorat et de mécénat de compétences.
A ce stade, ces règles ne peuvent pas s’appliquer tant que le décret définissant la liste des informations nécessaires à la négociation dans le cadre de ce régime supplétif n’est pas paru.
Cette négociation peut également porter notamment sur :
- Le développement des compétences et l’accès à la formation ;
- Les effets des transformations technologiques et environnementales sur les métiers ;
- Les modalités de management du personnel ;
- Les modalités d’écoute, d’accompagnement et d’encadrement de ces salariés ;
- La santé au travail et la prévention des risques professionnels ;
- L’organisation du travail et les conditions de travail.
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