Un financement assuré par les Commissions Paritaires Interprofessionnelles Régionales
Depuis le 1er janvier 2020, les Commissions Paritaires Interprofessionnelles Régionales (CPIR), dénommées « Transition Pro » (ATpro) suivi du nom de la région considérée se sont substituées aux Fongecif.
La demande de prise en charge
Une fois qu’il a obtenu l’accord de son employeur pour bénéficier du congé de transition professionnelle, le salarié adresse une demande de prise en charge à la commission paritaire interprofessionnelle régionale de son lieu de résidence principal ou de son lieu de travail.
La demande de prise en charge d’un projet de transition professionnelle intervient après la réalisation d’une action de positionnement préalable.
Le contenu du dossier de demande de prise en charge a été fixé par un arrêté en date du 17 Mars 2021.
L’examen du dossier par la CPIR
La commission apprécie la pertinence du projet professionnel au regard des critères cumulatifs suivants :
- la cohérence du projet de transition professionnelle destiné à permettre de changer de métier ou de profession ;
- la pertinence du parcours de formation et des modalités de financement envisagés à l’issue de l’action de positionnement préalable ;
- les perspectives d’emploi à l’issue de l’action de formation, notamment dans la région.
Les demandes de prise en charge d’un projet de transition professionnelle sont satisfaites dans l’ordre de leur réception. Toutefois, les commissions paritaires interprofessionnelles régionales sont admises à déterminer certaines catégories d’actions et de publics prioritaires lorsque les demandes de prise en charge d’un projet de transition professionnelle qui leur sont présentées ne peuvent être toutes satisfaites simultanément (articles R. 6323-14 et R. 6323-14-2 du code du travail).
L’ordre de priorité est fixé par chaque commission au regard des spécificités de son territoire.
Prise en charge par la CPIR
Les coûts pris en charge par la CPIR sont les suivants :
- les frais pédagogiques et les frais de validation des compétences et des connaissances liés à la réalisation de l’action de formation ;
- les frais annexes, composés des frais de transport, de repas et d’hébergement occasionnés par la formation suivie par le salarié ;
- la rémunération du salarié ;
- les cotisations de Sécurité sociale afférentes à cette rémunération ;
- les charges légales et conventionnelles assises sur cette rémunération.
Ces coûts sont financés en priorité par la mobilisation des droits inscrits sur le CPF du salarié et complétés, en cas de droits insuffisants, par les fonds de l’ATPro.
Le refus de prise en charge d’un CPF de transition professionnelle
La CPIR peut rejeter tout ou partie d’une demande de prise en charge d’un projet de transition professionnelle. Elle doit notifier au salarié les raisons motivant ce rejet et l’informer de la possibilité pour ce dernier de déposer un recours gracieux (article R. 6323-15 du code du travail).
Le recours gracieux contre la décision doit être adressé à la CPIR dans un délai de 2 mois à compter de la date d’envoi de la notification du rejet.
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