Accompagnement dès l’inscription sur le portail numérique
Dès son inscription sur le portail France VAE, le candidat peut, à sa demande, bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans les démarches de constitution des dossiers et dans la mobilisation des financements. Le candidat choisit la personne accompagnatrice, appelée architecte accompagnateur de parcours (AAP), au sein d’une liste mise à disposition sur le portail France VAE. Cette personne doit disposer de la certification QUALIOPI (article R.6412-2 du code du travail). Les missions et obligations de l’accompagnateur sont précisées par un cahier des charges défini par arrêté.
Le candidat peut bénéficier de la prise en charge, par le groupement d’intérêt public, dans des conditions fixées par décision de son assemblée générale, des frais nécessaires à son accompagnement à la validation des acquis de l’expérience ou d’un ou plusieurs blocs de compétences nécessaires à cette validation. Le cas échéant, il peut bénéficier de co-financements par les membres constitutifs du groupement d’intérêt public, par d’autres financeurs ou par la mobilisation du compte personnel de formation (CPF) (article R.6412-2 du code du travail).
Les organismes qui interviennent dans le déroulement des actions destinées à la validation des acquis de l’expérience tiennent une comptabilité distincte pour cette activité lorsqu’ils exercent simultanément plusieurs autres activités (article D.6352-18 du code du travail).
Recevabilité de la demande
Le ministère ou l’organisme certificateur se prononce sur la recevabilité de la demande de VAE sur la base d’un dossier que lui envoie l’intéressé ou, si la certification visée est disponible sur le portail France VAE, que l’intéressé ou son architecte accompagnateur de parcours (AAP) dépose sur ce portail. Ce dossier comporte des informations sur la certification professionnelle ou le bloc de compétences visés, sur le candidat, sur ses expériences, activités et formations et, le cas échéant, l’avis de l’AAP sur l’adéquation des formations envisagées par le candidat et le référentiel de la certification visée. Les modèles (en cas d’accompagnement du candidat et lorsque celui-ci n’a pas souhaité être accompagné) de ce dossier sont fixés par arrêté.
Le ministère ou l’organisme certificateur accuse réception du dossier par tout moyen donnant date certaine à sa réception après avoir, par l’intermédiaire du portail France VAE (si la certification visée est disponible sur le portail), invité le candidat à régulariser son dossier si des pièces étaient manquantes.
Le ministère ou l’organisme certificateur notifie sa décision dans les deux mois qui suivent la réception du dossier de faisabilité complet, en indiquant, le cas échéant, les écarts entre les expériences et activités déclarées par le candidat et le référentiel de certification applicable.
Cette notification peut en outre comporter des recommandations, relatives notamment à des formations complémentaires utiles (Article R. 6412-4 du code du travail).
Si le ministère ou l’organisme certificateur ne s’est pas prononcé au terme de ce délai de deux mois, le groupement d’intérêt public (GIP) notifie immédiatement au candidat, par l’intermédiaire du portail numérique que son dossier est recevable.
Sauf motif légitime, l’absence de démarches du candidat dans les 6 mois suivant la notification de la décision de recevabilité entraîne la caducité de cette recevabilité. Dans ce cas et sous réserve que le contenu du référentiel de la certification demeure inchangé, le candidat peut déposer un nouveau dossier et il peut le faire au cours de la même année civile.
Dépôt du dossier de validation
Le candidat ayant reçu une décision favorable à sa demande de recevabilité doit constituer un dossier de validation destiné au jury.
Ce dossier comprend la description de ses compétences et connaissances mobilisées au cours de son expérience dans les différentes activités exercées ou acquises au cours de formations.
Le candidat, ou la personne chargée de son accompagnement, l’adresse au ministère ou à l’organisme certificateur chargé de l’organisation du jury. Si la certification visée est disponible sur le portail France VAE, cette transmission se fait via ce portail (article R6412-5 du code du travail).
Le ministère ou l’organisme certificateur peut, lorsque le dossier de validation comporte des éléments plagiés ou présentés dans des conditions frauduleuses, et après que le candidat a été mis en mesure de présenter ses observations, refuser de délivrer ou retirer la certification professionnelle ou les parties de certification professionnelle validées par le jury (article R6412-7 du code travail).
Evaluation par le jury
La VAE est prononcée par un jury dont la composition est fixée par décret n° 2024-332 du 10 avril 2024.
Le jury est composé conformément aux dispositions régissant le diplôme, le titre à finalité professionnelle ou le certificat de qualification professionnelle visés, et réunit au moins deux personnes, dont au moins une personne qualifiée au titre de la certification visée. Il doit comporter autant de femmes que d’hommes.
Un président ou un responsable de jury est désigné parmi ses membres. Il a voix prépondérante en cas de partage égal des voix.
Les membres du jury ne doivent entretenir ou avoir entretenu aucune relation professionnelle ou personnelle avec le candidat, ni avoir accompagné le candidat dans sa démarche de validation des acquis de l’expérience.
Les modalités d’évaluation retenues par le jury et les conditions dans lesquelles les évaluations se déroulent doivent lui permettre de vérifier si les acquis dont fait état le candidat correspondent aux compétences et connaissances exigées par les référentiels de la certification professionnelle visée.
En cas de validation partielle, le jury précise le ou les blocs de compétences acquis.
Le résultat de l’évaluation est notifié par le ministère ou l’organisme certificateur au candidat et, le cas échéant à la personne chargée de son accompagnement dans les 15 jours qui suivent le passage devant le jury.
Le ministère ou l’organisme certificateur délivre également, sur demande du candidat, des attestations concernant la certification professionnelle obtenue ou les blocs de compétences validés (article R.6412-7 du code du travail).
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