Une activité sans nouveau souffle

Une activité qui manque de dynamisme

En août 2022, l’activité des Travaux Publics reste sans élan, quasi stable (en données cvs-cjo) par rapport à un mois de juillet déjà décevant. Comparées à août 2021, les facturations fléchissent de -2,8 % en euros constants, soit une hausse, en trompe l’œil, de 7% en euros courants du fait du contexte inflationniste et de ses répercussions sur les coûts de production (+11,4 % pour l’index TP01 à fin juillet en glissement annuel). En tenant compte de l’inflation, l’activité du secteur affiche une baisse de 8,5 % en cumul depuis le début de l’année par rapport à 2021.

Un rebond des prises de commandes insuffisant pour rattraper le retard accumulé

Les marchés conclus en août 2022 enregistrent une hausse de +27,1 % sur un mois et de +19,9 % sur un an. Cette progression ne suffit pas à renverser la tendance baissière constatée depuis le début de l’année, avec un recul des prises de commandes de -3,5% en cumul comparé à l’an passé.

Une dynamique enrayée pour l’emploi salarié

Au vert pendant de nombreux mois, l’évolution de l’emploi salarié témoigne désormais des incertitudes du secteur sur la croissance, avec un repli des effectifs ouvriers de -0,8 % comparé à l’an dernier. Toutefois, les difficultés de recrutement participent également à cette inflexion. Les heures travaillées par les ouvriers permanents reculent de 1,7 % en cumul depuis le début de l’année tandis qu’en lien avec le manque de visibilité des chefs d’entreprises, le recours à l’intérim rebondit légèrement après ses bas niveaux de 2021. Les heures travaillées par les intérimaires progressent ainsi de +4,1% en cumul depuis le début de l’année.