Source : Traitement FNTP à partir des données Géovélo 2022
Code couleur : Rouge – densité du réseau linéaire inférieure à la moyenne française, Orange – densité du réseau supérieure à la moyenne française mais inférieure à l’objectif de 2ml/hab.
Les mobilités sont responsables d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, soit 135 MtCO2 annuellement. Pour répondre à l’objectif de zéro émission nette à horizon 2050, comme préconise la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), le secteur des transports constitue une cible prioritaire d’action. Le développement des mobilités douces est une des solutions à mettre en œuvre pour inscrire la France dans sa trajectoire bas carbone.
En 2015, le volume du trafic vélo était estimé à 5 milliards de passagers-kilomètres (Gpkm). Selon les objectifs de décarbonation du secteur des transports, et d’augmentation de la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien (triplement d’ici 2030, soit 12%), le volume du trafic vélo devra être multiplié par 5 d’ici 2030. A horizon 2050, sa croissance se poursuivra selon deux trajectoires possibles, pour s’établir à 40 Gpkm, dans un scénario dit « pro-techno » et à 95 Gpkm, dans un scénario dit « sobriété » (Carbone 4, 2021).
Quel que soit le scénario envisagé, des infrastructures cyclables seront indispensables pour favoriser l’essor de la mobilité douce. Afin de répondre aux nouveaux besoins, entre 50 000 km et 90 000 km d’aménagements additionnels seront à construire d’ici 2050, portant le linéaire total à 106 000 km, dans le scénario pro-techno et à 146 000 km dans le scénario sobriété. Le coût moyen du mètre linéaire est variable selon le type d’aménagement et la complexité des travaux à réaliser, il peut se situer entre 350 €/ml et 425 €/ml. Ainsi, le besoin en investissements pour développer un réseau cyclable adapté aux nouveaux usages se chiffre entre 38 Md€ et 62 Md€, selon les différents scénarios.
Une projection régionale du réseau cyclable est présentée ci-dessous, dans le cas où le linéaire total en France atteindrait 146 000 km en 2050. Afin d’estimer la densité du réseau dans chaque région un ratio de 2 ml/hab. est utilisé. Il s’agit en effet d’une hypothèse cohérente avec les perspectives d’augmentation de la part modale du vélo (9% en 2024, 12% en 2030). L’évolution de la population est basée sur des projections Insee (Insee 2017).
Répartition régionale des aménagements cyclables en kilomètres
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