Source : d’après le Portail de l’artificialisation des sols – Cerema
Code couleur : Bleu clair – régions les plus consommatrices d’espaces, Orange – régions pour lesquelles la baisse de la consommation annuelle en 2020 par rapport à 2009 est inférieure à la moyenne nationale, Bleu foncé – régions pour lesquelles le taux d’espaces consommés est égal ou supérieur à la moyenne nationale.
La transformation des espaces naturels porte atteinte à l’environnement. C’est une conséquence inévitable de l’étalement urbain, se traduisant par un fort degré d’imperméabilisation et de perturbation des sols, qui à leur tour sont à l’origine de nombreux impacts environnementaux. Dans un contexte démographique croissant, et des préférences pour l’habitat individuel, la maîtrise de l’urbanisation devient nécessaire. Il s’agit de repenser l’aménagement du territoire pour le rendre compatible avec les enjeux environnementaux. La réutilisation du foncier déjà artificialisé, notamment des sites en friches, est l’un des leviers à activer pour lutter contre l’artificialisation des sols. Une friche est un espace qui a perdu sa fonction d’origine et qui se trouve vacant, voire dans un état d’abandon. En France, on estime la surface occupée par les friches entre 90 000 et 150 000 hectares. Leur reconversion présente de nombreux avantages environnementales, économiques, mais aussi sanitaires.
Dans une étude réalisée par le cabinet de conseil Carbone 4, deux scénarios d’évolution, cohérents avec les objectifs nationaux, ont été imaginés. Le premier scénario, dit « sobriété », stipule une diminution de la consommation de nouveaux espaces naturels ou agricoles. L’objectif de diviser par deux le rythme de consommation des sols à horizon 2030 est atteint et même dépassé. Dans le deuxième, dit « pro-techno », cet objectif est atteint principalement par une modification des pratiques, entre autres la réutilisation du bâti existant, dont le recyclage de friches et la densification des nouvelles constructions. Dans les deux scénarios l’objectif de zéro artificialisation nette est atteint en 2050 avec entre 80 000 et 115 000 ha de friches recyclés. La réhabilitation de ces friches mobilise entre autres, des activités de déconstruction, de dépollution, de traitement, de reconstruction des sols. Compte tenu d’un coût moyen pour réhabiliter un hectare de friche proche de 900 000 euros (ADEME), l’investissement à allouer à la réhabilitation des friches sur la période 2021 – 2050 se situe entre 77 Md€ et 106 Md€, soit entre 2,6 Md€ et 3,5 Md€ annuels moyens additionnels.
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