3. GRANDS OPERATEURS : toujours en soutien pour les transports et l’énergie
En 2025, seul l’investissement des grands opérateurs continuera de soutenir l’activité, porté par des programmes pluriannuels d’investissement et plusieurs grands projets. La dynamique dans le secteur des transports sera principalement alimentée par les programmes annoncés dans le ferroviaire, ainsi que par l’avancement du Canal Seine–Nord Europe et du projet ferroviaire Lyon-Turin (TELT). Le Grand Paris Express continuera d’assurer un volume important d’investissements, bien que relativement stable en Île-de-France. Du côté des concessionnaires autoroutiers, les investissements récurrents sur le réseau se poursuivront, mais l’introduction de la taxe sur les concessions longue distance soulève des interrogations sur la dynamique de leurs autres investissements.
Dans le secteur de l’énergie, les investissements dans le réseau de transport/distribution, la production d’énergie renouvelable (notamment l’éolien en mer) et la préparation du nouveau nucléaire continueront de générer de l’activité et offriront des perspectives intéressantes.
Dans l’ensemble, une croissance de +3,5% de l’activité liée grands opérateurs est envisagée pour 2025.
4. PRIVE : vers le point bas pour l’immobilier neuf ?
La conjoncture de l’immobilier neuf demeure très dégradée : les indicateurs du secteur (mise en chantiers, autorisations) restent en territoire négatif et ne montrent pas encore de signe de reprise. Néanmoins, certains signaux laissent entrevoir un ralentissement du rythme de la baisse : en amont de la filière, les ventes au détail semblent atteindre un point bas et, en parallèle, certains réseaux bancaires parlent d’un frémissement du crédit immobilier. Par ailleurs, le recul des mises en chantiers de logements devient plus modéré, avec une baisse de -4,4 % sur trois mois à fin juillet, (contre -21% sur 12 mois). Malgré ces éléments, un redémarrage rapide est peu probable en 2025 malgré une possible détente sur les taux d’intérêt.
Du côté de l’immobilier non résidentiel neuf, un recul est également attendu en 2025, avec quelques signaux d’essoufflement pour les surfaces industrielles ou les entrepôts, qui étaient jusqu’alors dynamiques. Les mesures fiscales envisagées dans le PLF 2025 devraient par ailleurs peser sur les entreprises et leurs capacités à investir.
Ainsi, une nouvelle baisse de -3% est anticipée pour l’ensemble de la commande privée en 2025.
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