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« Transformer le Medef, pour aider à transformer le pays ». Le programme de Geoffroy Roux de Bézieux, le nouveau président du Medef, est ambitieux. Et la transformation de l'organisation patronale n'est pas moins compliquée que celle du pays, si l'on en juge par le nombre de chantiers qu'il va devoir mener pendant les cinq prochaines années de son mandat. Tout d'abord, il va lui falloir réunifier le Medef, après une campagne qui aura laissé des traces en interne. Les sondages en attestent : les Français aiment leur entreprise, mais ils n'aiment pas le Medef. Et cela n'a fait qu'empirer depuis quelques années. Geoffroy Roux de Bézieux devra donc redorer l'image du patronat. Par ailleurs, si le Medef compte aujourd'hui 123.000 entreprises adhérentes, un chiffre loin des estimations que pouvait donner l'organisation avant la réforme de la représentativité patronale, Geoffroy Roux de Bézieux devra doper les adhésions. Sur le plan statutaire, le premier changement a déjà été annoncé : il va créer un poste de vice-président délégué pour Patrick Martin , l'actuel président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes. Par ailleurs, le nouveau président a aussi envoyé un signal fort en nommant 50 % de femmes parmi les personnalités qualifiées qui vont siéger au conseil exécutif, notamment Dominique Carlac'h, un temps candidate à la présidence du Medef. Mais le plus difficile sera de mettre de l'ordre dans la centaine de commissions que compte le Medef et dont les travaux passent généralement totalement inaperçus. Le Medef compterait près de 30.000 mandataires dans les différentes instances paritaires, qui vont de l'Assurance-maladie à la branche famille en passant par l'Assurance chômage, les retraites complémentaires, les juridictions paritaires ou encore la formation professionnelle. Dans ce maquis, une grande partie des mandataires n'ont pas de réel pouvoir de décision. Or, Geoffroy Roux de Bézieux a prévenu : « On ne restera que là où nous avons une autonomie de décision ». Enfin, ce dernier devra renouer le fil avec les syndicats et faire exister le Medef à Bruxelles où son lobbying est inexistant.
L'Opinion 04.07.2018
Jacques Biot, l’actuel président de l’Ecole polytechnique, va laisser sa place, et le nom de celui qui le remplace est désormais connu. Il s’agit d’Éric Labaye, l’un des «senior partners» (les associés principaux) du cabinet de conseil McKinsey. Celui qui avait géré le bureau français de la société de 2002 à 2010 avant d’en devenir l’un des plus hauts cadres ne sera pas complètement perdu dans cette école sous tutelle du ministère des Armées. En effet, il a déjà fréquenté dans sa carrière la sphère politique. Il fut membre de la commission pour la libération de la croissance française, dite «commission Attal» entre 2007 et 2010, dont le rapporteur adjoint était un certain Emmanuel Macron.
Le Figaro 29.06.2018
Avec près de 11 millions de km² de domaine maritime répartis sur tous les océans de la planète, la France possède un potentiel éolien offshore évalué à 30 000 MW. En Europe, il s'agit même du deuxième gisement le plus important, juste derrière celui du Royaume-Uni. Ambitieux lors du Grenelle de la mer (2009), avec une prévision de 6 GW de puissance installée à l'horizon 2020, le secteur peine encore à s'imposer. Ces objectifs ont même été revus à la baisse (3 GW à l'horizon 2023) par la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE). Il existe deux types d'éoliennes en mer : les éoliennes ancrées dans les fonds marins peu ou moyennement profonds (de 5 à 40 mètres) et les éoliennes flottantes. Ces dernières, dites aussi « farshore », permettent de s'affranchir des contraintes de profondeur inhérentes aux structures fixes. Dans les eaux européennes, en 2017, les parcs éoliens offshore sont implantés, en moyenne, à 41 km des côtes et à 27,5 m de profondeur, mais l'association WindEurope estime que 80% du potentiel de l'éolien offshore se situe à plus de 60 mètres de profondeur. Le principal avantage de l'éolien en mer demeure le facteur de charge (de 30 à 35%) bien plus performant que celui de son homologue terrestre, ce qui permet de compenser un coût initial plus élevé. Cette différence s'explique notamment par le fait qu'une installation offshore est soumise à des vents plus réguliers et plus puissants que sur terre. Si les impacts sur l'environnement, le paysage et les riverains restent encore mal connus (notamment à cause des vibrations qui pourraient perturber la faune), l'effet de récif naturel, favorable à l'implantation d'espèces aquatiques, a déjà été constaté sur les parcs installés au Danemark ou au Royaume-Uni. Au large des côtes françaises, les projets ne manquent pas, mais ne progressent guère depuis le premier appel d'offres national en 2011. En Méditerranée, les trois éoliennes pilotes de Provence Grand Large devraient être opérationnelles en 2020. Au Tréport, la ferme de 62 éoliennes attend encore le feu vert de l'Agence Française pour la Biodiversité (AFB ). Seule une éolienne flottante ID1 est en phase de test, au large de Saint-Nazaire, pour une capacité (modeste) de 2 MW.
Latribune.fr 04.07.2018
Le Premier ministre avait communiqué dès dimanche le nombre de collectivités et EPCI ayant accepté de signer avec l'Etat un contrat sur la maîtrise de leurs dépenses de fonctionnement. Mardi 3 juillet, alors trois grandes associations d'élus faisaient cause commune pour dire tout le mal qu'elles pensaient de ces contrats, ce sont le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Action et des Comptes publics qui ont fourni des chiffres sur les 229 signataires. Des chiffres... et la liste nominative des communes, EPCI, départements et régions ayant contractualisé. Avec, pour chacun, la date de signature et, surtout, le taux d'évolution des dépenses inscrit dans leur contrat. Pour la majorité des signataires, ce taux est resté à 1,2%, soit le taux moyen fixé par la loi de programmation des finances publiques. Mais on constatera que certains "bons élèves" ont accepté de resserrer les boulons encore un peu plus. Parmi eux, on trouve par exemple Grenoble Métropole (1,19%), Lyon (1,15%), Nice (1,05%) ou Rueil-Malmaison qui affiche le plus petit taux de tous avec seulement 0,9% de hausse annuelle. A l'inverse, d'autres collectivités ou EPCI ont pu négocier avec leur préfet un taux légèrement plus élevé, généralement pour tenir compte de facteurs particuliers. Un taux de 1,35% a ainsi été décidé pour Troyes, Mulhouse, Ajaccio, Roubaix, Montpellier Agglomération, la métropole européenne de Lille, le département du Nord ou Toulouse Métropole (tandis que la ville de Toulouse sera à 1,45%). Le taux le plus élevé est de 1,5%, que l'on retrouve à Saint-Quentin, à la communauté d'agglomération de Lens Liévin, à Melun ou à Nantes. La présentation gouvernementale fait figurer les noms des récalcitrants en rouge. On y voit ceux de plus de la moitié des départements et de presque la moitié des régions (l'Ile-de-France, l'Occitanie, les Pays de la Loire, la Normandie, Paca). Parmi les villes, on mentionnera par exemple Cannes, Nîmes, Colmar, Blois, Saint-Etienne, Sarcelles ou Levallois.
Caissedesdepotsdesterritoires.fr 03.07.2018
Entre le gouvernement et les territoires, la discussion est rompue. L'Association des maires de France (AMF), l'Assemblée des départements de France (ADF) et Régions de France ont décidé de quitter la conférence nationale des territoires (CNT) - l'instance de discussion biannuelle entre l'État et les collectivités inaugurée il y a un an par Emmanuel Macron - ont annoncé le 3 juillet leurs trois présidents de droite ou du centre, au cours d'une conférence de presse commune au siège parisien des présidents de département. Conséquence : les trois associations n'auront aucun représentant lors de la réunion de l'instance nationale de dialogue qui se réunit ce 4 juillet. Le rendez-vous qui doit ce tenir dans la matinée à Matignon doit aborder pas moins de six sujets et non des moindres : l'eau et l'assainissement, la réforme de la fonction publique territoriale, le projet de loi d’orientation des mobilités, le bilan de la contractualisation financière entre les grandes collectivités territoriales et l'Etat, la refonte de la fiscalité locale, ainsi que l'organisation de la réunion de la CNT du 12 juillet consacrée à l'Europe et à la cohésion des territoires. Les trois associations boycotteront aussi la semaine prochaine la séance de la CNT. Pour sa part, l'ADF affirme avoir, au-delà de ces deux rendez-vous, "gelé" tous ses "contacts avec les ministères". «Les collectivités ne peuvent cautionner par leur présence une instance qui n'est devenue qu'un faux-semblant de concertation et de dialogue», ont expliqué conjointement les dirigeants des trois associations. À l'unisson, ils fustigent «une politique de réforme hors-sol, décidée à Paris et inapplicable sur le terrain». Depuis un an, les tensions entre les territoires et l'exécutif n'ont cessé de s'intensifier au fil des mesures : recentralisation de l'apprentissage, fermeture de certains services publics de proximité ou encore suppression de la taxe d'habitation... Dernier accrochage en date, les efforts budgétaires demandés collectivités les plus importantes. Dans le cadre de la loi de programmation des finances publiques, celles-ci doivent s'engager à limiter la hausse de leurs dépenses de fonctionnement à 1,2 % par an.
Le Figaro et Caissedesdepotsdesterroires.fr 03.07.2018
Dans les sept avis envoyés à la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, l'Arafer juge les sept avenants aux contrats de concession que les sociétés d'autoroutes ont négocié avec l'Etat depuis le mois de janvier dernier à l'annonce des 57 opérations de travaux retenues pour former un nouveau plan de relance autoroutier. 803 millions d'euros de travaux en échange d'augmentations supplémentaires des péages. Et les conclusions de l'Arafer sont sévères. D'une part, quasiment la moitié des projets de travaux ne seraient pas justifiés dont un tiers répondraient déjà à une obligation contractuelle existante. D'après l'Arafer, 80% des projets présentent un coût " plutôt élevé, élevé ou très élevé ". Jusqu'à 30% de plus que les standards observés par l'Autorité indépendante. En la matière, la palme revient à Vinci Autoroutes qui, avec ses trois réseaux ASF, Cofiroute et Escota, surestime un tiers de ses factures. Depuis la loi Macron, tout appel d'offres supérieur à 500.000 euros hors taxe doit être approuvé par une commission interne dont le profil des membres est vérifié par l'Arafer, pour éviter toute interaction. Dans son rapport, l'organisme reconnaît une nette amélioration. « L'objectif initial du législateur, visant à garantir de manière effective que la majorité des achats des sociétés concessionnaires fasse l'objet d'une procédure transparente et objective de mise en concurrence au bénéfice de l'ensemble des opérateurs économiques, semble atteint sur ce point», écrivent-ils. Mais ils déplorent la persistance de pratiques dommageables pour les autres acteurs du secteur, notamment les plus petits. Si le critère prix n'est plus prépondérant, il reste selon eux trop décisif chez certains concessionnaires, aboutissant « à attribuer leurs marchés, de façon quasi systématique, à l'offre la moins-disante et pour les travaux d'entretien de chaussées, majoritairement à leurs sociétés liées ». C'est l'autre écueil pointé par l'Arafer : le vainqueur est souvent une filiale du groupe propriétaire des autoroutes. En réponse à ces soupçons, l'Asfa répond par « l'importance naturelle de leurs parts de marché respectives dans le secteur des travaux publics en France ».
Challenges et Le JDD 01.07.2018
Une commission d'enquête parlementaire a préconisé jeudi 33 mesures pour rendre les centrales nucléaires plus sûres face aux risques d'accident et de terrorisme. Renforcer le rôle de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), contrôler la sous-traitance dans le secteur, envisager d'autres modes de stockage des déchets, mettre plus de gendarmes dans les centrales ou encore publier un programme prévisionnels des réacteurs à démanteler... Les députés se sont attaqués à de nombreux sujets, parfois techniques. La commission avait été lancée début février pour faire le point sur les enjeux de sûreté (éviter les accidents) et de sécurité (contre les actes de malveillance) dans un pays qui compte de nombreuses installations nucléaires, avec ses 19 centrales ou encore l'usine de retraitement de La Hague. Présidée par Paul Christophe (UDI-Agir) et ayant pour rapporteure Barbara Pompili (LREM), ancienne secrétaire d'Etat à la biodiversité, elle avait enchaîné les auditions et les visites de sites pendant cinq mois, allant même jusqu'au Japon. Ces travaux font en effet suite à la catastrophe de Fukushima mais aussi à plusieurs intrusions sur des sites d'EDF de militants Greenpeace pour dénoncer le "risque nucléaire". Encore mardi, un drone de l'organisation a survolé une centrale proche de Lyon. La publication intervient alors que la France, qui veut réduire sa dépendance à l'atome, est en en pleine élaboration de sa feuille de route énergétique pour les années 2019-2023 et 2024-2028. Les députés recommandent "la connaissance même approximative d'un échéancier de démantèlement" des centrales, dont le coût et le financement restent problématiques. Ils soulignent aussi que "la prolongation de l'exploitation du parc actuel n'est pas certaine, malgré la volonté affichée d'EDF" de prolonger la vie de ses réacteurs au-delà de 40 ans. Autre question épineuse abordée : le projet "Cigéo" d'enfouissement en profondeur des déchets nucléaires à Bure (Meuse), dont le rapport souligne les "vulnérabilités certaines". Les députés préconisent ainsi d'explorer une alternative: l'entreposage de longue durée en subsurface, c'est-à-dire à faible profondeur. Le rapport se penche aussi longuement sur la question de la sous-traitance, qui est devenue monnaie courante dans l'industrie nucléaire. Il recommande de "favoriser la réintégration des compétences au sein des entreprises exploitantes". Enfin, les députés préconisent de créer une Délégation parlementaire au nucléaire civil dont les membres pourraient avoir accès aux informations classifiées nécessaires, à l'image de ce qui se fait déjà dans le domaine du renseignement.
A.F.P. 05.07.2018
Trois filiales de Colas ont remporté 2 contrats pour la construction de la 2e ligne du tramway d'Angers et la réalisation d'aménagements de voirie urbaine associés. Ces contrats portent sur un montant total de 63 millions d'euros. D'une longueur de 10,1 km, cette nouvelle ligne reliera les quartiers de Belle-Beille, à l'ouest de l'agglomération, et de Monplaisir, au nord-est, en traversant le centre-ville et en franchissant la Maine sur un ouvrage neuf. Colas Rail, filiale ferroviaire de Colas, a obtenu le contrat concernant la construction de la voie ferrée sur l'ensemble de la ligne. Ce marché comprend notamment la réalisation des plates-formes du tramway, la pose des voies ferrées, l'installation des systèmes d'alimentation ainsi que l'extension de l'actuel centre de remisage des rames. La ligne sera végétalisée sur 80% du tracé, le système développé par Colas Rail permettant de réduire l'utilisation du béton et les besoins en arrosage. Le montant du contrat s'élève à 42 ME. Les travaux débuteront fin 2018 pour une livraison mi-2021. Par ailleurs, Colas Projects (mandataire) et Colas Centre-Ouest, respectivement filiale grands projets et filiale routière régionale de Colas, ont remporté, en groupement avec la société routière TPPL (Travaux Publics des Pays de Loire), l'un des trois lots d'aménagements de voirie urbaine liés à la création de cette deuxième ligne de tramway. Le contrat, relatif au secteur Ouest, porte sur la réalisation des travaux d'aménagement de part et d'autre de la voie ferrée ainsi que des revêtements qualitatifs sur l'emprise de la voie ferrée, pour un montant de 20,7 ME. Les travaux débuteront en mai 2020 pour une livraison prévue en juin 2022. Colas Rail et Colas Centre-Ouest avaient participé antérieurement à la construction de la première ligne du tramway d'Angers.
Boursedirect.fr 27.06.2018
Les problèmes de soudures de l'EPR de Flamanville annoncés en avril auront "un impact" sur la date de mise en service du réacteur nucléaire en construction, a indiqué EDF qui jusqu'alors ne parlait que d'un "éventuel" retard supplémentaire. "Ce qu'on sait, c'est qu'il y aura un impact sur le planning du projet. En revanche c'est beaucoup trop tôt pour le caractériser", a déclaré le directeur des aménagements de ce chantier Bertrand Michoud, faisant le point sur les problèmes de soudures, lors d'une commission locale d'information réunissant industriels, Autorité de sûreté nucléaire (ASN), élus locaux, syndicats et associations, aux Pieux, à côté de Flamanville. "L'ordre de grandeur, c'est quelques mois", a-t-il ajouté, face au chargé des questions nucléaires de Greenpeace France Yannick Rousselet, ce dernier affirmant que dans les couloirs de l'IRSN, bras technique de l'ASN, il était question d'un retard supplémentaire de "deux ans". "Pas avant 2021", a ajouté M. Rousselet devant des journalistes. Le coût officiel de l'EPR a été réévalué en 2015 à 10,5 milliards d'euros, le triple de son budget initial.
A.F.P. 04.07.2018
L'apprentissage, voie royale vers un emploi stable ? À regarder les chiffres, c'est un fait difficilement contestable : 70% des apprentis trouvent un poste dans les sept mois qui suivent la fin de leur formation. "Ils augmentent leurs chances de succès et l'entreprise diminue les risques en les recrutant, car ils connaissent l'entreprise et possèdent les bases du métier", estime Antoine Jouteau, directeur général du groupe leboncoin, qui en compte une vingtaine et espère en recruter sept de plus d'ici à la fin de l'année. Aguerris aux us et coutumes internes, ils savent faire la différence par rapport à leurs concurrents aux parcours plus classiques. Toutes filières confondues, leur taux d'insertion affiche ainsi 10 à 15 points de plus. Les parents l'ont aussi intégré. Selon un sondage Elabe pour l'Institut Montaigne réalisé en 2017, 81% pensent que c'est un moyen de trouver rapidement un emploi. Et 49% seraient prêts à l'envisager pour leur enfant. Alors, pourquoi l'apprentissage ne décolle toujours pas en France ? Seulement 7% des 16-25 ans l'ont adopté, contre 15% en moyenne dans d'autres pays européens, comme en Allemagne ou en Suisse. Ils sont à peine 400.000 à alterner cours et entreprise, bien loin des 500.000 apprentis brandis comme un totem par tous les gouvernements. Cela fait des années que les pouvoirs publics tentent de doper à coups d'allégements de cotisations patronales, de crédits d'impôt et de primes un dispositif qui reste plombé par une mauvaise image. Voie de garage ou d'échec, il reste perçu comme un "faute de mieux" lorsqu'un élève n'a pas le niveau suffisant lui permettant d'intégrer la voie classique. C'est surtout sur les niveaux inférieurs au bac que les stéréotypes vont bon train. Après, il est au contraire vu comme un accélérateur de carrière. Depuis 2008, les inscriptions en apprentissage dans les formations postbac ont flambé de 48%. Dans le même temps, elles ont chuté de 24% entre la seconde et la terminale. Adopté le 19 juin en première lecture à l'Assemblée nationale, le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel sera examiné par le Sénat en juillet. Principal changement : le pilotage sera désormais assuré par les branches et non plus par les Régions. Les aides à l'embauche seront unifiées et ciblées sur les TPE-PME, l'embauche de jeunes possible tout au long de l'année et jusqu'à 30 ans (contre 26 aujourd'hui), le statut rendu plus attractif (les moins de 18 ans percevront une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire). Écueil souvent pointé par les employeurs, la législation va également être assouplie, notamment en ce qui concerne les conditions et le temps de travail.
Le JDD 30.06.2018
L'Association pour l'emploi des cadres (Apec) prévoit une augmentation de 4,5% des recrutements de cadres (CDI et CDD d'un an et plus) dans le secteur privé en 2018, qui suivra "une année 2017 exceptionnelle" (+9,7%). Après 240.100 recrutements de cadres réalisés en 2017, il y en aurait 251.000 cette année, détaille l'Apec, qui explique avoir retenu pour ses prévisions le scénario d'une progression de 1,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2018. "Dans un contexte où la croissance économique ralentirait" mais "serait pérenne et installée", avec des "niveaux d'investissement se confirmant", on atteindrait 255.200 recrutements de cadres en 2019, puis 260.000 recrutements en 2020, selon l'Apec. "Ces niveaux élevés traduisent un marché de l'emploi cadre dynamique et des besoins plus importants en compétences cadres pour accompagner les transformations en entreprise", souligne le directeur général de l'Apec, Jean-Marie Marx, cité dans le communiqué. Parmi les entreprises qui ont "recruté au moins un cadre" au deuxième trimestre de cette année, 46% déclarent que "leur volume d'embauche est plus élevé qu'un an auparavant" et 17% indiquent qu'il est "en recul", selon le dernier baromètre trimestriel de l'Apec. Et 29% des entreprises interrogées jugent que "leur environnement économique s'est amélioré", tandis que 11% d'entre elles considèrent qu'il "s'est dégradé".
L'Express avec A.F.P. 05.07.2018
Pour Muriel Pénicaud, le nouveau président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux porte une « vision renouvelée du Medef, de l’entreprise », une vision « conquérante », ce qui peut « être très positif », a assuré la ministre du Travail sur le plateau de l’émission Ecorama de Boursorama, en partenariat avec l’Opinion. Mais « ce qui sera important, c’est ce qu’il fera sur le dialogue social », prévient-elle. « Le dialogue social doit aussi être une source à la fois de développement économique et évidemment de progrès social ». Sur ce point, « je n’ai pas de doutes mais une attente » au sujet du nouvel homme fort du patronat, relève la ministre. Geoffroy Roux de Bézieux sera-t-il capable de moderniser le Medef ? « Un homme seul n’y arrivera pas », mais « je note qu’il a nommé quatre femmes » à la commission exécutive, ce qui « va dans le bon sens », ajoute-t-elle. Parmi les chantiers à venir : la négociation sur les contrats courts. Le gouvernement a laissé jusqu’à la fin d’année aux partenaires sociaux pour se mettre d’accord sur un système de bonus-malus, pour que les entreprises abusant des contrats courts cotisent davantage à l’assurance-chômage, selon le principe du pollueur-payeur. « Une aberration », a dénoncé Geoffroy Roux de Bézieux il y a quelques jours. En cas d’échec des négociations entre partenaires sociaux, Muriel Pénicaud assure que le gouvernement prendra ses responsabilités en imposant au 1er janvier son propre système de bonus-malus, comme le prévoit la loi Avenir professionnel en cours d’examen au Parlement. Son mécanisme précis n'est pour l'heure pas encore connu.
L'Opinion 04.07.2018
Le 29 juin à 17h59 (heure locale), l'unité n°1 de Taishan (Chine) a établi avec succès sa connexion au réseau, une première pour un réacteur EPR dans le monde. Taishan est le plus important projet de coopération sino-française dans le secteur énergétique. Il est exploité par TNPJVC, une joint-venture créée conjointement par CGN (51%), EDF (30%) et l'électricien chinois provincial Yuedian (19%). Compte tenu des retards des chantiers de Flamanville (Manche) et d'Olkiluoto (Finlande), l'EPR de Taishan est le premier réacteur dit de « troisième génération » à démarrer dans le monde. Le premier béton avait été coulé à Taishan en 2009, soit presque deux ans après Flamanville et quatre ans après le finlandais. Pour autant, malgré le retour d'expérience issu des deux premiers chantiers, l'EPR de Taishan a quand même accumulé quatre années de retard par rapport à l'accord conclu en novembre 2007, pâtissant notamment des défauts constatés sur les équipements français (les cuves et les couvercles de Taishan ont aussi été forgés par Areva). Après avoir terminé tous les essais et les travaux préparatoires, l'unité n°1 de Taishan a obtenu, le 10 avril 2018, l'autorisation de chargement du combustible par le Ministère chinois de l'Ecologie et de l'Environnement et a commencé l'opération le jour-même. Le réacteur numéro n°1 a réalisé sa première réaction en chaîne le 6 juin. Le 29 juin, les essais sur l'alternateur et les tests de connexion au réseau ont été finalisés avec succès. Après sa première connexion au réseau, le réacteur va entrer dans une période d'essais de montée en puissance progressive. Quand les résultats de tous les tests seront satisfaisants, le réacteur sera testé en opération stable à pleine puissance. Depuis le début de la construction, le projet Taishan s'inscrit dans les meilleurs standards de sûreté et de qualité, surveillés pendant toute la durée du chantier. L'unité n°1 de Taishan a pu devenir le premier EPR au monde à être connecté au réseau grâce à plusieurs facteurs : il a bénéficié du partenariat stratégique de longue date entre EDF et CGN, de l'expérience des deux partenaires en matière de construction et d'exploitation de centrales nucléaires et il s'appuie sur des acteurs de référence dans la filière nucléaire des deux pays. Au stade initial du projet, Taishan a également bénéficié de l'expérience des deux projets EPR européens (Flamanville et Olkiluoto) dont la construction avait été lancée plus tôt. La technologie EPR, adoptée par la centrale nucléaire de Taishan, est une technologie nucléaire de troisième génération, fruit du travail conjoint d'EDF et Framatome. Cette technologie a intégré le retour d'expérience et les progrès techniques accumulés dans le monde au cours des 40 dernières années dans le domaine des réacteurs à eau pressurisée. En tant que premier projet EPR au monde, Taishan illustre la force du partenariat nucléaire entre la France et la Chine et apporte aux réacteurs de même technologie dans le monde une expérience précieuse en matière de gestion de projet et de maîtrise technologique.
Boursorama et Les Echos 02.07.2018