Prospective 2025 : les TP préparent l’évolution de leur système de formation

Elle est l’une des premières branches professionnelles à s’être emparée de cet outil et a confié à un consortium pluridisciplinaire qui comprend les cabinets Amnyos, Catherine Gay Conseil, Ponts Formation Conseil et l’Université de Lyon la réalisation de cette étude.

Après une décennie de crise, la reprise de l’activité s’est accompagnée de besoins criants de recrutement des entreprises de TP et de ce fait, de la nécessité de renforcer la formation initiale et continue aux différents métiers des Travaux Publics. 

Plus précisément, le CEP a mis en évidence :​
 

•    Le danger du vieillissement du secteur. Les projections démographiques réalisées font apparaître le risque d’un renversement de la pyramide des âges où, la part des plus de 55 ans dépassera celle des moins de 30 ans d’ici 2025. 

•    De forts besoins de recrutement chez les jeunes. L’étude fait également apparaître une hausse des besoins de recrutement des jeunes, chiffrés à 14 000 par an d’ici 2025. 

•    Une augmentation estimée de 50% du nombre de jeunes à former pour répondre aux besoins des entreprises. 

•    La diffusion du numérique dans les organisations et les métiers avec des technologies ou des procédés de fabrication qui arrivent à maturité et qui vont renouveler profondément la conduite des chantiers. Néanmoins aucune rupture du modèle économique ou social n’est perceptible à l’horizon 2025 et les compétences « traditionnelles » restent indispensables.

Face à ce diagnostic, la FNTP entend faire évoluer son système de formation selon trois axes majeurs : 
 

1. Donner la priorité à l’apprentissage par la mise en place d’une véritable politique de branche.  La réforme de la formation professionnelle va profondément bouleverser l’appareil de formation au sein des Travaux Publics avec la mise en place du coût contrat.  Pour faire de l’apprentissage la voie d’excellence de formation aux métiers des TP, la FNTP pourrait donc proposer un système national de pilotage de la politique de formation, afin de répondre au plus près des besoins des entreprises sur tout le territoire. 
    
2. Développer les partenariats notamment avec l’Éducation Nationale et l’AFPA. Sur la base d’une fine cartographie des besoins de formation présentée dans le CEP, des projets de mutualisation et de partenariat avec les offreurs de formation existants devraient se multiplier dans les mois à venir. 
    
3. Renforcer les actions régionales en matière de sourcing des publics susceptibles d’aller vers les métiers des Travaux Publics, en lien avec l’ensemble des acteurs dont les Régions et les acteurs de l’emploi-formation.

Pour Bruno Cavagné, Président de la FNTP, « Notre objectif est clair : nous armer pour mieux affronter les mutations à venir. Cela suppose de garder la main sur nos outils de formation et d’agir collectivement avec l’ensemble de nos partenaires. » 

« Je fais de la formation aux métiers des travaux publics une priorité d’action car j’ai une conviction profonde : les TP sont des métiers d’avenir et pas seulement parce que nous recrutons. Notre secteur souffre d’un déficit d’attractivité qui n’a pas lieu d’être, compte-tenu des évolutions que nous avons connues sur les chantiers ces dernières années et celles que nous connaîtrons dans les années à venir ».

Campagne de communication : les métiers des TP, #FranchementRespect