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Le besoin de mobilité occupe une place croissante dans la vie de nos concitoyens : le bon fonctionnement des transports est indispensable pour se former, aller au travail ou retrouver un emploi, se soigner, accéder à la culture et aux loisirs.
Les déplacements domicile-travail se sont par exemple beaucoup accrus entre 1990 et 2012 : la part des actifs occupés résidant et travaillant dans le même espace a diminué sur l’ensemble du territoire au cours de cette période. Plus de 25 % des actifs résident actuellement à plus de 30 minutes de leur lieu de travail en France.
La carte des lieux de résidence des actifs et des zones d’emploi a radicalement changé : la polarisation des empois dans les grandes aires urbaines s’est en effet accompagnée d’un phénomène de périurbanisation des actifs, générant ainsi un accroissement fort des déplacements « pendulaires » comme le montrent les cartes du CGET ci-dessous.
Sources : Emploi et territoires - Rapport de l'Observatoire des territoires 2016. CGET. 05/01/2017.
Selon les territoires, l’offre de transport et les besoins de déplacement varient. Au niveau national, 16 % des salariés empruntent les transports en commun pour se rendre à leur travail quotidiennement contre 43 % en Île-de-France selon l’INSEE. La voiture reste donc le mode de déplacement privilégié pour ces trajets. En 2015, parmi les 23,2 millions de salariés habitant et travaillant en France (hors Mayotte), 70 % utilisent principalement leur voiture pour se rendre à leur travail. C’est également le cas pour plus de la moitié de ceux habitant et travaillant dans la même commune. Cette proportion s’élève à près de neuf salariés sur dix pour ceux dont l’emploi se situe hors de leur commune de résidence. Plus la densité des territoires est faible, plus l’utilisation des véhicules individuels est forte. Dans les zones les moins denses, l’offre de service en transport en commun est généralement faible et ne constitue pas une alternative crédible à la voiture : la moitié des automobilistes déclarent ainsi être contraint d’utiliser ce mode de transport.
L’augmentation des flux générés par les trajets domicile-travail fait peser de fortes tensions sur les réseaux de transport, notamment routiers et ferroviaires.
Ces flux créent des phénomènes de congestion et rallongent les temps de trajet. Les automobilistes perdent ainsi en moyenne une semaine par an dans les embouteillages et 1/3 des Français en emploi passent au moins 30 minutes dans les transports pour aller de leur habitation à leur lieu de travail selon un sondage BVA.
De même, 11,7 millions de minutes ont été perdues par les voyageurs sur le réseau ferré national en 2017 selon le bilan du transport ferroviaire de voyageurs sur l’année 2017 publié par l’ARAFER et 16 % des trains qui ont circulé sont arrivés avec un retard de plus de 5 minutes à leur terminus.
Cette congestion croissante et la dégradation de la qualité de service dans les transports ne sont pas une fatalité. Des solutions existent et passent par l’investissement dans les réseaux en parallèle du développement de nouvelles solutions de mobilités (covoiturage, modes doux…).
L’accès aux métropoles, qui concentrent une partie importante des emplois et des services, doit ainsi être facilité au maximum grâce à une amélioration de l’intermodalité et d’alternatives à la mobilité individuelle. Cela permettrait de fluidifier les liens avec leur périphérie et les zones rurales proches. L’amélioration des nœuds ferroviaires des grandes métropoles permettrait par exemple d’accroître la fréquence des dessertes avec les villes et territoires environnants ainsi qu’une amélioration de la qualité de service (ponctualité notamment). Le scénario 3 du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) préconise notamment de remédier à cette saturation avec la mise en œuvre d’un plan spécifiquement centré sur le traitement des nœuds ferroviaires urbains (Lyon, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Nice…).
Les réseaux routiers jouent un rôle majeur dans les déplacements, particulièrement dans les territoires d’emplois et d’habitation diffus. Ils doivent être entretenus et modernisés. Rien que pour le réseau routier national, un audit réalisé à la demande du ministère des Transports met en évidence qu’au rythme d’investissement actuel, ce sont plus de 60 % des chaussées qui seront très dégradées en 2037 (voir décryptage). La crise des gilets jaunes met notamment en exergue l’importance capitale de la voiture individuelle dans les déplacements du quotidien dans ces territoires.
Le développement des modes doux, l’amélioration de l’offre de transports en commun et leur meilleure connexion aux autres modes de transport (gares intermodales, parking relais, applications de mobilité…) doivent aussi faire l’objet d’un effort d’investissement supplémentaire. Avoir le choix de sa mobilité signifie de passer d’une offre de mobilité subie à une offre de mobilité choisie. Un plan transport en commun de 1,8 milliard d’euros dans les dix ans à venir est notamment avancé dans le scénario 3 du COI. Il inclut le lancement d’un 4ème appel à projet pour les transports en commun en site propre (TCSP), particulièrement vers les quartiers prioritaires en périphérie des aires urbaines. Un plan d’investissement en faveur des mobilités actives (vélo, marche à pied…) de 100 millions d’euros par an est aussi proposé dans ce scénario.
Depuis 10 ans, la part de l’investissement dans les infrastructures de transport rapportée au PIB a chuté de plus de 15 %. Pourtant, investir dans les infrastructures de transport est rentable. Si rien n’est fait, le coût total cumulé des embouteillages par exemple, pourrait atteindre 22 milliards d'euros en 2030 en France selon une étude du cabinet INRIX, soit une hausse de 31 % par rapport à la situation de 2014.
Réduire les difficultés de mobilité des Français, notamment pour les transports du quotidien, passe par la mise en place d’un plan d’investissement. Le scénario 3 imaginé par le COI permet de répondre aux urgences de la mobilité et préparer l’avenir. Selon ce scénario, il faudrait consacrer 3,5 milliards d’euros par an à horizon 2022 pour lutter contre la dégradation du patrimoine et développer l’offre de mobilité : c’est donc 1 milliard d’euros de plus qu’en 2019. Avec ce plan, c’est la cohésion des territoires mais aussi l’inscription de nos infrastructures dans la transition écologique qui sont en jeu !
Crédits photo : © COLAS -Jean-Dominique BILLAUD
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